La Fédération des motards en colère (FFMC) de Paris petite couronne appelle à manifester ce samedi contre le stationnement payant des deux-roues motorisés dans la capitale.
La fin d'une époque gracieuse. Depuis jeudi, les deux-roues motorisés thermiques doivent payer pour stationner dans les rues de Paris. Une mesure qui irrite les concernés, dont la Fédération des motards en colère (FFMC) qui organise un rassemblement ce samedi, de 12h30 à 14h devant l’hôtel de ville (4e).
Preuve de la colère, la FFMC a lancé une pétition ayant récolté vendredi midi plus de 43.000 signatures. Dans un communiqué, l'organisation dénonce une mesure «vraiment discriminante, notamment pour les plus démunis qui habitent en banlieue».
«Les logements à Paris sont devenus tellement chers que les gens s’exportent de plus en plus loin. Les plus touchés sont les banlieusards. C’est un vrai problème social, ils ne peuvent pas faire 40 km à vélo», a abondé auprès de l'AFP le délégué Ile-de-France de la FFMC, Jean-Marc Belotti.
Un recours devant le tribunal administratif
En réaction à cette décision des pouvoirs publics et à l'arrêté pris, un recours devant le tribunal administratif a été déposé en septembre dernier.
Pas de quoi faire plier les autorités qui, depuis jeudi, ont mandaté deux sociétés dans la capitale pour traquer les contrevenants. Ces prestataires doivent effectuer 2.000 contrôles par jour, a spécifié la mairie, qui communiquera d'ici dix à quinze jours sur le nombre de verbalisations.
L'amende pour non-paiement de stationnement est de 25 euros ou de 37,50 euros selon la zone. Les stationnements gênants ou dangereux sont, eux, passibles de 135 euros d'amende.
les scooters électriques exemptés
Pour garer son deux-roues motorisé (2RM) dans les rues de Paris, il faut s'acquitter d'un paiement s'il s'agit d'un véhicule thermique. Dans le centre de la capitale, le stationnement coûte 3 euros de l'heure contre 2 euros dans les arrondissements extérieurs. A noter que les scooters électriques sont exemptés de cette obligation.
Pour justifier la mise en place du stationnement payant, débattu depuis des années, la mairie de Paris avait avancé la pollution de l'air, les nuisances sonores mais aussi un «meilleur équilibrage de l’espace public» ou encore la migration vers «des mobilités moins polluantes et plus douces».
«Il faut sortir de cette exemption dont ont bénéficié finalement les scooters et les motos. C’est une mesure difficile, qui demande un effort significatif mais qui est essentielle pour la suite et la lutte contre les pollutions», s'est défendu David Belliard, adjoint (EELV) aux mobilités et à la transformation de l'espace public à la mairie de Paris.
Les résidents parisiens ont droit à un tarif préférentiel : la carte annuelle vaut 22,50 euros par an, auxquels s'ajoutent 0,75 euro par jour de stationnement. Un pass professionnel est aussi proposé et la gratuité est donc appliquée pour les 2RM électriques et pour les 2RM handicap.