La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé vendredi 2 septembre le lancement à la fin du mois d'une mission parlementaire sur les violences conjugales.
De nouvelles promesses. A l'occasion du troisième anniversaire du Grenelle sur les violences conjugales, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé vendredi le lancement d'une mission parlementaire sur ce thème.
«Je vais confier une mission à des parlementaires pour faire un bilan et voir comment on peut avancer pour une action judiciaire plus lisible, plus réactive et plus performante», a précisé la cheffe du gouvernement lors d'un déplacement dans l'Essonne, où elle a notamment visité à Ris-Orangis une association qui vient en aide à des femmes victimes de violences.
La mission sera lancée fin septembre et durera six mois. Les parlementaires devront réfléchir à une justice qui «concilie spécialisation des enquêteurs et des magistrats avec la proximité nécessaire pour les victimes», ont précisé les services de la Première ministre dans un communiqué.
10.000 places d'hébergement créées
Elisabeth Borne a également annoncé la création de 10.000 nouvelles places d'hébergement d'urgence pour les femmes qui fuient leur conjoint violent. Ces places seront disponibles d'ici à la fin de l'année. La ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, l'a aussi annoncé sur Twitter.
Installation d'un Comité interministériel sur l'égalité entre les femmes et les hommes présidé par @Elisabeth_Borne
Expérimentation d'un dispositif "pack nouveau départ" début 2023
Triplement de l'amende pour outrage sexiste, infraction délictualisée dans certains cas— Isabelle Rome (@RomeIsabelle) September 2, 2022
Le gouvernement compte ainsi augmenter le nombre «d'intervenants sociaux» en poste dans les commissariats et gendarmeries pour améliorer l'accueil des victimes. Ils seront 600 d'ici à 2025, contre 417 aujourd'hui.
Emmanuel Macron a assuré que l'égalité femmes-hommes était la «grande cause» de ses quinquennats. Une formule utilisée ironiquement par les associations féministes, qui pointent le nombre de féminicides toujours grandissant et le maintien au gouvernement de personnalités accusées de viol, comme le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Les collectifs demandent un milliard d'euros de budget pour lutter contre les violences conjugales, demande qui n'a pour l'instant pas été retenue par le gouvernement.
Depuis le début de l'année 2022, 88 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon le décompte de l'association Nous Toutes. En 2021, 122 femmes ont subi le même sort.