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Golden Globe Race : 16 navigateurs se lancent pour un tour du monde à la voile de plus de 200 jours

Les navigateurs vont parcourir plus de 55.000 kilomètres sans matériel de navigation moderne. [SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP]

Ce dimanche sonneront les 21 coups de canon symboles de départ de la Golden Globe Race. Cette course consiste en un tour du monde à voile en solitaire, où les navigateurs doivent parcourir plus de 55.000 kilomètres, en plus de 200 jours.

Le tour du monde en 200 jours. C'est ce qui attend les 16 navigateurs de la Golden Globe Race, une course consistant à parcourir toute la planète à la voile, sur 55.000 kilomètres, sans instrument de navigation moderne. Les bateaux ont tous été construits avant 1988.

Par tradition, 21 coups de canon seront tirés aux Sables-d'Olonne (Vendée) ce dimanche, marquant le départ symbolique de l'épreuve. Puis, vers 16h, le coup d'envoi officiel sera donné depuis le Guépard par le vainqueur du Golden Globe Challenge de 1968, Robin Knox-Johnson.

«Même les astronautes n'ont pas cette opportunité»

La Golden Globe Race reste un véritable défi. Sur les 27 participants en 2018, seuls six avaient terminé. Le Français Jean-Luc Van Den Heede avait créé l'exploit en remportant, à 73 ans, la course en 211 jours, 23 heures et 12 minutes, sur un Rustler 36, un bateau d'un peu moins de onze mètres de long.

«C'est l'expérience d'une vie. D'abord, parce que c'est la course la plus longue, mais aussi parce qu'on part sur une rupture quasi-totale de communication pendant plusieurs mois. Même les astronautes n'ont pas cette opportunité», témoigne Damien Guillou, qui naviguera aussi à bord d'un Rustler 36. Avec Arnaud Gaist, ils sont les deux Français à prendre le départ.

À bord des monocoques, il n'y aura presque aucune machine moderne. Seuls une balise de position et un téléphone de secours pour communiquer avec l'organisation de course sont autorisés. La navigation se fait donc au sextant, aux cartes, aux boussoles et à son sens de l'orientation.

«Il faut avoir un état d'esprit particulier. Tu n’as quasiment pas d'information sur ta famille, sur les autres concurrents, sur ce qui se passe dans le monde. Si tu ne sais pas être heureux seul au large, tu peux devenir fou», explique Abhilash Tomy, qui avait déjà tenté le défi en 2018.

Outre le matériel de survie, certains embarquent donc de quoi se divertir dans leur solitude. Pour la Sud-Africaine Kirsten Neuschäfer, c'est un roman, «comme ça je peux m'échapper de mes propres pensées». L'Américain Guy Deboer a pris 200 cigares, presque un par jour théorique de navigation.

Parmi les favoris, les noms qui reviennent le plus souvent sont le Français Damien Guillou et le Britannique Simon Curwen. Mais dans une épreuve où la moindre avarie peut être fatale, le jeu des pronostics est peu ou prou impossible. Réponse dans sept mois, toujours aux Sables-d'Olonne.

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