Invité de Pascal Praud sur CNEWS ce jeudi 1er septembre, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, est revenu sur la fuite de l'imam Hassan Iquioussen, vraisemblablement parti en Belgique, se disant «étonné» d'apprendre la suspension par le Maroc du laissez-passer consulaire.
«Nous avions, il y a quinze jours, obtenu des autorités marocaines un laissez-passer de soixante jours, et pour des raisons que nous avons trouvé un peu étonnantes, nous avons appris la suspension de ce laissez-passer consulaire», s'est ainsi exprimé Gérald Darmanin, questionné ce jeudi sur CNEWS au sujet de l'éventuelle expulsion de l'imam Hassan Iquioussen s'il venait à être arrêté en France.
Le Maroc demande davantage d'informations
Pour autant, le ministre de l'Intérieur a assuré avoir «des échanges avec les autorités marocaines», et a espéré «les avoir convaincues» que le laissez-passer qui avait été délivré avait bien lieu d'être. «Je comprends que la demande des autorités marocaines est d'avoir plus de précisions sur ce Monsieur qui va être envoyé chez eux et c'est bien normal», a-t-il ajouté.
Et d'affirmer : «nous considérons que [l'imam Hassan Iquioussen] est un dangereux personnage, il n'est pas tout à fait anodin que les services de sécurité marocains nous demandent davantage d'informations. Je les ai données hier soir aux autorités marocaines».
Malgré cette suspension du laissez-passer consulaire, Gérald Darmanin s'est donc montré très confiant sur l'éventuelle expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers son pays d'origine, le Maroc. «Je n'ai pas de doute sur le fait que si nous interpellons Monsieur Iquioussen, s'il était en France, il serait évidemment expulsé du territoire national», a-t-il conclu.