Une mère de famille de 55 ans, poursuivie pour avoir provoqué un incendie dans le Gard fin juillet, a été condamnée ce vendredi à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire.
Le tribunal de Nîmes a tranché. Une mère de famille, poursuivie pour avoir déclenché un incendie dans le Gard, alors que le risque de feu était maximal, a été condamnée ce vendredi à deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire.
La prévenue, placée sous contrôle judiciaire après son interpellation début août, a reconnu lors de l’audience avoir mis le feu «avec un briquet», dans la nuit du 29 au 30 juillet, devant la maison de ses voisins. Ces derniers s’étaient plaints en raison du bruit causé par une fête organisée chez la femme condamnée.
«J’avais un peu bu»
Ce soir-là, le feu s’était propagé le long des habitations, jusque dans les jardins de deux maisons, dont celle des propriétaires. L’incendie avait brûlé 2.000 mètres carrés de broussailles.
Lors de son audition, la mère de famille a révélé au président Jérôme Reynes avoir «un peu bu».
Une excuse que le procureur de la République Philip Ughetto a refusé de concevoir. «Ce n’est pas l’alcool qui peut justifier votre comportement», a-t-il déclaré à l’accusée.
Mère célibataire de deux filles âgées de 26 et 14 ans et grand-mère d'un petit fils de 10 ans, la prévenue, dont le casier est vierge, accueillait depuis 25 ans chez elle des personnes âgées dépendantes ou handicapées. Mais depuis plusieurs mois des tensions étaient nées avec ses voisins à cause du bruit occasionné par des fêtes organisées chez la prévenue.
La prévenue rappelée à l'ordre
Cette dernière a répété vouloir «réparer» sa «bêtise» et avoir «honte» de ce qu’elle avait fait. Elle a également été condamnée à verser plus de 17.000 euros aux parties civiles.
«Il ne s'agit pas d'une bêtise», l'a reprise le juge. «Ici on parle d'un délit et la peine encourue est de 10 ans», a-t-il martelé avant de rappeler le contexte: «On a des incendies dans toute la France, et notamment dans le Gard. Les pompiers sont monopolisés pour de multiples reprises et vous, vous décidez de mettre le feu ?».
Les pompiers du Gard ont réagi à ce jugement en soulignant que «ce type d’agissements exposent les sapeurs-pompiers à des risques importants et mobilisent des moyens dont l’engagement pourrait être vital».