Des salves de roquettes ont été tirées vendredi depuis la bande de Gaza vers Israël, après des frappes israéliennes visant le groupe armé Jihad islamique dans l'enclave palestinienne où ont péri des combattants et des civils, dont une enfant.
Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a estimé vendredi que l'armée israélienne avait mené une opération dirigée «contre une menace immédiate», après des frappes visant le groupe armé palestinien Jihad islamique dans la bande de Gaza. En réplique, plus de 100 roquettes auraient été tirées vers Israël.
«Israël a mené une opération de contreterrorisme précise contre une menace immédiate», a déclaré Yaïr Lapid à la télévision. «Le Jihad islamique est un supplétif de l'Iran qui veut détruire l'État d'Israël et tuer des Israéliens innocents. Nous ferons tout ce qu'il faut pour défendre notre peuple».
La première salve de frappes a notamment visé un quartier résidentiel du centre de la ville de Gaza. Des journalistes de l'AFP ont vu des blessés être évacués par les services de secours, des pompiers s'activer pour éteindre des incendies et des habitants se presser dans des morgues.
L'armée israélienne estime avoir tué 15 combattants
En réponse aux frappes israéliennes ayant notamment tué un des chefs du groupe, Tayssir Al-Jabari, «plus de 100 roquettes» ont été lancées par les brigades Al-Qods vers le sol israélien.
Des sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs localités du sud d'Israël, mais aucune information n'était disponible dans l'immédiat quant à d'éventuelles victimes.
L'armée israélienne a estimé avoir tué 15 combattants du Jihad islamique à Gaza dans ses frappes ayant commencé dans l'après-midi et qui se sont poursuivies en soirée.
dix morts et 55 blessés selon Gaza
Le ministère de la Santé à Gaza a fait état de dix morts, «dont une fillette de cinq ans», et de 55 blessés.
Les raids sur le territoire de 2,3 millions d'habitants, sous blocus israélien, surviennent après l'arrestation lundi d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie occupée, Bassem Saadi.
Depuis, les autorités israéliennes craignaient des attaques en représailles en provenance de Gaza, enclave contrôlée par les islamistes du Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté.
L'armée avait déployé des renforts à proximité, dont des chars, des routes avaient été bloquées et des trains supprimés.