Le procureur de la République de Montpellier a annoncé ce jeudi qu'un homme, sapeur-pompier volontaire, a reconnu être l'auteur de plusieurs départs de feu ces derniers jours, mais pas de l'important incendie sur les communes de Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Gignac et Aumelas.
Invraisemblable. Un sapeur-pompier de l'Hérault, en garde à vue depuis mercredi, a reconnu ce jeudi être l'auteur de plusieurs incendies.
Entendu par les gendarmes de la brigade de recherche de Lodève, dans le nord du département, l'homme a «admis avoir provoqué, en se servant d'un briquet, le départ de feu constaté le 26 mai à Privat, celui du 21 juillet à Saint-Jean-de-la-Blaquière, ainsi que les quatre départs de feu dans la nuit du 26 au 27 juillet sur la même commune», a expliqué dans un communiqué le procureur de Montpellier, Fabrice Bélargent.
Pas mis en cause dans l'important incendie qui a brûlé mardi 800 hectares de forêts
Le procureur a une nouvelle fois précisé que l'homme n'était pas mis en cause dans l'important incendie qui a brûlé mardi 800 hectares autour de Gignac, également dans l'Hérault, qui fait l'objet d'une enquête judiciaire distincte privilégiant «l'hypothèse criminelle».
#FeuxDeForêt | L’incendie dans l’#Hérault à Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Gignac et Aumelas est fixé
Les pompiers restent mobilisés pour éviter toute reprise de feu
Pas de victime à déplorer
Aucune habitation touchée par le feu
Le communiqué https://t.co/84dJF33SBJ pic.twitter.com/qnC6ayDpEy— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) July 27, 2022
L'homme, qui exerce la profession de sapeur-forestier, en plus d'être pompier volontaire, a en revanche également indiqué être l'auteur de «plusieurs incendies allumés ces trois dernières années» à Saint-Jean-de-la-Blaquière, où il réside et où il est membre du conseil municipal, a ajouté M. Bélargent, qui n'a pas dévoilé son identité.
«Pour l'adrenaline»
Interrogé sur le mobile de ses actes, il a également déclaré avoir agi ainsi dans le but de provoquer des interventions des sapeurs-pompiers afin de s'«extraire d'un cadre familial oppressant» ou encore en raison de l'excitation que les interventions provoquaient chez lui --de l'adrénaline-- selon ses propres termes», a précisé le procureur.
«Il a également argué d'un besoin de reconnaissance sociale», a-t-il ajouté, en précisant qu'il serait présenté au parquet dans la journée.
«La procédure fera l'objet de l'ouverture d'une information judiciaire du chef de destructions de forêts, landes, maquis ou plantations d'autrui intervenues dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel», poursuit le communiqué. Ces faits sont punis de quinze ans de réclusion criminelle et de 150.000 euros d'amende, selon le parquet, qui «requerra le placement en détention provisoire du mis en cause».