Interrogé ce lundi sur les tensions existant au sein de l'Assemblée nationale, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a plaidé en faveur de la «discussion». Pour appuyer son argumentaire, il a indiqué avoir lui-même voté pour un candidat de la Nupes aux dernières législatives.
Lors des dernières élections législatives, la Nupes a obtenu une voix à laquelle elle ne s'attendait sans doute pas. Celle d'Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice. Ce lundi 25 juillet, le garde des sceaux a en effet confié avoir voté pour un candidat de «la gauche démocratique», membre de cette alliance.
Invité d'RTL, Eric Dupond-Moretti a évoqué le climat de tension qui règne actuellement à l'Assemblée nationale. Interrogé sur la présence ou non de La France insoumise dans l'«arc républicain», le ministre a refusé de «stigmatiser tel ou tel».
Du «braillage» à l'Assemblée
«Il y a un certain nombre de Nupes qui sont républicains, je pense à ceux qui appartiennent au parti de gouvernement, je pense aux socialistes. Moi j'ai voté pour quelqu'un de la Nupes qui appartenait à la gauche démocratique, dans ma circonscription».
A l'Assemblée, le garde des Sceaux estime qu'il faut avant tout «chercher une majorité de projet». «Dans les textes que j'ai porté, j'ai pris des amendements qui venaient des LR [...] des communistes, des socialistes, j'ai même pris un ou deux amendements qui venaient de LFI. Il faut discuter, discuter encore, parce que ce qui est derrière tout ça, au fond, c'est la volonté d'avancer, de bouger les choses. Et les Français, je pense, n'ont pas envie de blocage».
Sans les nommer, Eric Dupond-Moretti accuse tout de même certains députés de «braillage». Si les «invectives», «injures» et autres «interpellations» n'ont selon lui «pas lieu d'être dans le coeur battant de la démocratie», le ministre se dit convaincu que «le braillage a ses limites». «Je pense que les masques vont tomber et que chacun va se dévoiler tel qu'il est».