Pendant la canicule, certaines villes françaises ont interdit aux magasins climatisés de garder leurs portes ouvertes. Le gouvernement veut pérenniser cette mesure et l'étendre à tout le territoire.
A Paris, Lyon (Rhône), Besançon (Doubs) ou Bourg-en-Bresse (Ain), les magasins ont déjà l'obligation, dans un souci écologique, de maintenir leurs portes d'entrée fermées lorsqu'ils utilisent la climatisation. Ce dimanche 24 juillet, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a fait part de son intention d'étendre cette mesure à l'ensemble du territoire.
Dans un entretien pour Le Journal du dimanche, la ministre a expliqué qu'un décret à ce sujet serait pris «dans les prochains jours». Les premières initiatives du genre ont été prises depuis mi-juillet, quand la France a connu une canicule exceptionnelle, mais Agnès Pannier-Runacher a fait savoir que le texte de loi à venir sera valable été comme hiver.
Les Français ne peuvent légitimement accepter qu’on leur demande de faire des efforts de #Sobriété énergétique si les grands acteurs n’en font pas. Il faut que tout le monde prenne sa part.
Retrouvez mon interview au JDD https://t.co/G7GV7EjdB2 pic.twitter.com/vd4exRFzk6— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) July 23, 2022
Il interdira ainsi aux magasins de l'Hexagone d'avoir leurs portes ouvertes quand la climatisation comme le chauffage fonctionnent. Sans cela, la consommation augmente de 20%, selon la ministre, qui juge cet excédent «absurde».
Lorsque la règle sera étendue à tout le pays, les contrevenants s'exposeront à une amende pouvant atteindre 750€. Dans un premier temps, l'accent sera toutefois mis sur l'information et non la sanction des commerçants.
La publicité lumineuse également visée
La ministre de la Transition écologique a annoncé un second décret en parallèle, généralisant cette fois «l'interdiction des publicités lumineuses quelle que soit la taille de la ville, entre 1h et 6h du matin».
La réglementation actuelle impose déjà cette règle mais seulement pour les agglomérations de moins de 800.000 habitants. Celles qui sont plus peuplées dépendent du règlement local de publicité (RLP), s'il en existe un. Le nouveau décret vise ainsi à «harmoniser les règles», tout en instaurant des contrôles et sanctions, jusqu'à 1.500€.
En la matière, la Convention citoyenne pour le climat, voulue par Emmanuel Macron, était beaucoup plus ambitieuse. Elle suggérait l'interdiction pure et simple de ces écrans publicitaires «dans l'espace public, les transports en commun et dans les points de vente». Le gouvernement avait toutefois écarté cette proposition.