Dans ses prévisions dévoilées ce jeudi 21 juillet, le ministère de l'Economie prévoit un ralentissement de l'activité en 2023, avec une croissance de 1,4%.
Dans un «contexte incertain» en raison de la guerre en Ukraine, le gouvernement table pour 2023 sur un ralentissement de l'économie avec une croissance de 1,4%, après 2,5% en 2022.
Selon les prévisions du ministère de l'Economie, elle devrait ensuite accélérer à 1,6% en 2024, 1,7% en 2025 et 2026, puis 1,8% en 2027.
Un effort inédit sur la dépense publique
Outre, la croissance, le gouvernement prévoit de réduire drastiquement les dépenses de l'Etat et des collectivités durant le quinquennat.
«Sur la durée du quinquennat, la dépense publique augmentera en volume de 0,6% en moyenne» par an, soit le rythme «le plus faible depuis 20 ans», a souligné à la presse le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, une trajectoire permise par une baisse en volume en moyenne par an de 0,4% des dépenses de l'Etat sur la période et de 0,5% des dépenses de fonctionnement des collectivités locales.
Il s'agit pour l'exécutif d'un effort sans précédent depuis 20 ans, après avoir lâché la bride sur les dépenses publiques depuis deux ans, notamment avec la politique du «quoi qu'il en coûte» pour faire face à la crise du Covid.
«Nous réaffirmons le sérieux budgétaire de la France. Nous engageons la baisse de la dette publique à compter de 2025. Nous revenons sous les 3% de déficit en 2027», contre 5% attendu en 2022, a expliqué Bruno Le Maire.
L'effort demandé à l'Etat et aux collectivités permettra de financer l'augmentation de 0,6% des dépenses sociales sur le quinquennat en moyenne par an, due en particulier aux mesures du Ségur de la santé et au plan pour l'hôpital, a-t-il précisé.
Outre cet effort sur les dépenses, le gouvernement compte également sur les réformes à venir (retraites, assurance chômage, formation professionnelle) et sur le plan d'investissement France 2030 pour stimuler l'économie et atteindre le «plein emploi», soit 5% de chômage en 2027.
Ces prévisions sont contenues dans le programme de stabilité (pstab) que l'Etat doit remettre chaque année à la Commission européenne.