Une nouvelle escroquerie a fait son apparition dans les Pyrénées-Orientales et se répand sur toute la côte méditerranéenne : l’arnaque au terminal de paiement (ou TPE pour terminal de paiement électronique, l'appareil qui permet de régler la note avec sa carte bancaire). Le principe est simple : des malfrats intervertissent la machine des restaurateurs avec des terminaux directement connectés à leur compte bancaire.
Attention à l’addition. Depuis quelques semaines, les gendarmes et l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie des Pyrénées-Orientales sont en alerte, et appellent à la vigilance. Deux restaurateurs de la région auraient été victimes de la nouvelle arnaque des terminaux de paiement, relate France 3 Occitanie.
Au moment de payer la note, les voleurs profitent d’un moment d’inattention du serveur pour discrètement remplacer le TPE du restaurant par un modèle identique, directement connecté à un compte bancaire en leur possession.
Une fois le paiement versé, les malfrats abandonnent leur TPE, ils transfèrent l’argent et clôturent le compte. En l'espace de quelques minutes, le montant de l'addition est volé au restaurant.
En plus de l’ingéniosité de cette arnaque très élaborée, l’escroquerie est souvent découverte trop tard : «Il peut se passer jusqu’à dix jours, car certains ne contrôlent leur caisse qu’une fois par semaine et lorsqu'ils s’aperçoivent de l’arnaque et veulent porter plainte, le compte sur lequel l’argent a été versé est clôturé et les malfrats se sont volatilisés» explique Brice Sannac, le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH 66) pour France 3 Occitanie.
Personnaliser les TPE
Brice Sannac invite donc les restaurateurs à vérifier chaque jour leurs relevés bancaires. Il préconise également de personnaliser ou de marquer les TPE pour pouvoir les reconnaître facilement.
«Amis restaurateurs, songez à personnaliser vos terminaux de paiement avec un petit autocollant ou tout type de marque afin de permettre aux serveurs de s’assurer de leur sécurité», ont également conseillé les gendarmes aux restaurateurs sur leur page Facebook.