Pour les chauffeurs de taxis, les Uber Files ne passent pas. Ils ont appelé à manifester ce mardi 19 juillet à Paris, devant l'Assemblée nationale.
Le rendez-vous est donné à 13h30. Remontés contre les Uber Files, les chauffeurs de taxis parisiens appellent à un rassemblement devant l'Assemblée nationale. Avec cette manifestation, ils entendent «dénoncer publiquement cette collusion entre l'Etat et les plateformes».
Les taxis exigent «une commission d'enquête parlementaire sur toutes les pratiques de lobbying des plates-formes numériques opérant dans le secteur du transport public particulier de personnes», ont-ils écrit dans un communiqué partagé par l'association Team Taxi.
RDV RASSEMBLEMENT DES TAXIS (préavis ci joint)
MARDI 19/07 13H DEVANT L ASSEMBLEE NATIONALE COTE INVALIDES
STATIONNEMENT DES VÉHICULES SUR RUE DE L'UNIVERSITÉ ET RUE SAINT DOMINIQUE ANGLE AV DU MARÉCHAL GALLIENI#teamtaxi #UberFiles #Macron pic.twitter.com/Z8x7kc1lbd— Team Taxi (@TaxiParisien11) July 18, 2022
Révélés le 11 juillet par plusieurs médias, les Uber Files dénoncent les échanges secrets entre Uber et Emmanuel Macron alors qu'il était ministre de François Hollande. Emmanuel Macron est accusé d'avoir favorisé l'implantation d'Uber en Europe, pendant toute la durée de son mandat à Bercy (2014 - 2016).
Uber a confirmé ces réunions, tout comme le chef de l'Etat. «Je me félicite de ce que j'ai fait», a-t-il déclaré. «On a créé des milliers d'emplois (...) Je le referais demain et après-demain.»
Des taxis «asservis aux plates-formes»
Les chauffeurs de taxis sont en désaccord avec cette position. Depuis de nombreuses années, ils sont en conflit avec Uber, qu'ils accusent notamment de concurrence déloyale. Le géant mondial des VTC a provoqué selon eux la baisse de leur chiffre d'affaires et la dégradation de leur image auprès des usagers.
Ils critiquent également la manque de régulation du travail chez Uber. «Le président Macron veut mettre fin à la liberté et à l'indépendance de notre secteur d'activité (...) pour asservir le taxi aux plateformes afin d'offrir une main d'oeuvre corvéable et malléable à merci», fustige le communiqué.
Ils espèrent désormais l'ouverture d'une enquête et attendent ses conclusions. Ils ont demandé à ce qu'une délégation soit reçue auprès de l'Assemblée nationale.