Le fonds de Solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs (Selam) vient d’indemniser six premières victimes de pédophilie au sein de l’Église.
C’est une nouvelle étape franchie pour les victimes. Le fonds de Solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs (Selam) a indemnisé six premières personnes ayant subi des actes pédo-criminels par des prêtres, comme le révèle le Journal du Dimanche.
Pour rappel, ce fonds a été créé par la Conférence des évêques de France après la publication du rapport Sauvé, dévoilé en octobre dernier, qui a mis en lumière les abus sexuels au sein de l’Église sur des années. Ainsi, après deux ans et demi de travail, on compterait entre 165.000 et 270.000 enfants et adolescents qui auraient été victimes de violences sexuelles dans le cadre de l’Église. Ce chiffre monte même à 330 000 si l’on inclut ce qui s’est passé dans ses pensionnats, camps scouts et autres structures d’accueil pour enfants dont elle avait la charge.
60.000 euros
Depuis l’automne 2021, plus de 700 personnes auraient fait expertiser leur cas et fait déterminer le montant de leurs indemnisations auprès de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr).
Le JDD ne révèle cependant pas combien ont touché les six premières victimes, mais le barème prévoit un maximum de 60 000 euros par personne. Pour chaque cas, les référents prennent en compte trois critères de gravité, évalués sur une échelle de 1 à 10 : les faits et leur durée, les manquements de l’Église dans la prévention de ces faits et dans sa réaction, les conséquences dans la vie de la victime.
À ce jour, le fonds Selam dispose d’une enveloppe de 20 millions d’euros provenant de l’Église, de certains évêques et de donateurs.