Si le pouvoir d’achat reste la préoccupation principale du gouvernement, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a averti sur le risque que représente le manque de main d’œuvre et le taux de chômage.
«La pénurie de main d’œuvre est le problème urgent à traiter dans les semaines qui viennent», a martelé Bruno Le Maire ce dimanche, en déplacement à Aix-en-Provence à l’occasion des 22e Rencontres Économiques.
Il s’agit d’une «urgence absolue » selon le ministre, après le pouvoir d’achat, pour lequel un projet de loi doit être examiné par les parlementaires à partir de lundi. «Il n'y a rien de plus révoltant (…) que d'avoir encore autant de chômage, parce qu'on n'est pas au plein emploi, et autant d'entreprises qui cherchent des salariés», a estimé Bruno Le Maire, qui souhaite s’attaquer à la problématique de l’emploi dès la rentrée.
Le projet du gouvernement, et l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron, est de baisser le taux de chômage sous les 5% lors du quinquennat. Au premier trimestre de 2022, il s'établit à 7,3%.
Main tendue aux parlementaires de droite
La réforme de l’assurance chômage, portée par la majorité, est entrée en vigueur à l'automne dernier. Elle plafonne le nombre de jours non travaillés pris en compte dans le calcul du salaire journalier de référence, base de l’allocation chômage, mais le décret qui l'a réformée n’est valable que jusqu’au 31 octobre. Le sujet devra donc revenir sur la table.
Bruno Le Maire a par ailleurs fait un geste d'ouverture en direction des députés Les Républicains, dont il pourrait avoir besoin pour l'adoption du projet sur le pouvoir d'achat, la majorité du camp présidentiel n'étant que relative à l'Assemblée nationale.
«Nous allons revaloriser la prime d'activité, nous allons défiscaliser les heures supplémentaires et je dis à tous les amis de la droite que nous pouvons nous retrouver sur la valorisation du travail, sur la défiscalisation des heures supplémentaires, sur la possibilité de mieux cumuler emploi et retraites : je leur tends la main», a ainsi affirmé le ministre de l'Economie.