La motion de censure de l'alliance de gauche Nupes contre le gouvernement d'Élisabeth Borne est débattue et soumise au vote ce lundi depuis 16 h à l'Assemblée nationale.
Les débats sont vifs dans l'Hémicycle. Suite à la prise de parole de Mathilde Panot, l'orateur du groupe LFI-Nupes, la Première ministre Elisabeth Borne a fustigé cette motion de censure déposée par la gauche. «Cette motion de posture a remplacé la motion de censure», a expliqué la cheffe du gouvernement qui a soutenu que «le compromis n'était pas une ambition rabaissée».
«J'ai lu attentivement le texte de votre motion de censure, mais là encore, aucune propostion», a rétorqué Elisabeth Borne, le regard dirigé vers les Insoumis.
Déposée avant la déclaration de politique générale d'Elisabeth Borne, la motion de censure de la Nupes est débattue et sera votée ce lundi à partir 16h au palais Bourbon. Le calendrier avait été fixé en conférence des présidents de l'Assemblée.
S'exprimeront ensuite tour à tour les orateurs des autres groupes pour une durée totale d'environ 2H30. Le scrutin, organisé dans les salles voisines de l’hémicycle, sera ensuite ouvert à l’issue du débat pour trente minutes.
Le RN et LR ne voteront pas la motion
Pour faire tomber le gouvernement, il faut réunir une majorité absolue (289 députés), ce qui paraît très peu probable faute d'un rassemblement des oppositions. L'alliance de gauche Nupes rassemble 151 députés et les groupes RN (89 députés) et LR (62) ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne voteront pas la motion.
En raison de ce vote, le début de l'examen du projet de loi sanitaire permettant le maintien de «mesures de freinage» face au Covid-19 est repoussé dans la soirée du lundi à partir de 21H30.
Plus de 100 motions de censure ont été déposées depuis le début de la Cinquième République, mais seule celle adoptée en 1962 avait fait chuter le gouvernement de Georges Pompidou. Elle concernait le projet d'élection du président de la République au suffrage universel.