Avec une augmentation de 23 % de sa fréquentation par rapport à la période pré-Covid, l'avenue des Champs-Elysées, à Paris, est l'artère européenne – parmi les 7 plus grandes – qui a le mieux rebondi après la crise sanitaire, selon une étude parue ce mercredi 6 juillet.
L'avenue des Champs-Elysées, célèbre avenue du 8e arrondissement de Paris, remporte la palme de l'artère européenne qui a le mieux rebondi après la crise sanitaire, voyant sa fréquentation revenir à la normale après le Covid, voire même augmenter par rapport à avant. Juste devant la Leidestraat, à Amsterdam (Pays-Bas), et la Via del Corso, à Rome (Italie).
Une fréquentation plus forte qu'avant le covid
De fait, selon l'étude parue ce mercredi et réalisée par Mytraffic, leader européen de l'analyse des flux, plus de 880.000 passages mensuels ont été comptabilisés devant un magasin de l'avenue, entre juin 2021 et mai 2022. Soit + 102 % d'augmentation de la fréquentation par rapport à l'année précédente et + 23 % par rapport à la période pré-Covid.
C'est d'ailleurs la seule des 7 artères européennes qui affiche de meilleurs chiffres aujourd'hui qu'avant la crise sanitaire. A titre d'exemple, si la Gran Via, à Madrid (Espagne), reste l'artère la plus fréquentée avec plus de 1,3 million de passages mensuels, elle souffre toujours d'une baisse de 38 % de fréquentation par rapport à ce qu'elle connaissait avant la crise sanitaire.
Ainsi, dans cette étude, l'avenue des Champs-Elysées n'est toujours que la 3e artère européenne la plus fréquentée, et ce, en dépit de très bons résultats. Devant elle, la Gran Via, à Madrid (Espagne), mais aussi l'emblématique Oxford Street, à Londres (Angleterre), qui avoisine elle aussi 1,3 million de passages mensuels.
A noter que pour établir ce classement, Mytraffic a mesuré la fréquentation mensuelle le long de sept des rues les plus emblématiques des capitales d'Europe : Londres, Berlin, Madrid, Rome, Bruxelles, Amsterdam et Paris. Le match des artères européennes compare celles qui ont le mieux rebondi depuis la crise en prenant comme critère l'augmentation de la fréquentation piétonne au cours des 12 derniers mois.
Des perspectives réjouissantes
Un «miracle» après quelques années difficiles, selon Marc-Antoine Jamet, le président du comité des Champs-Elysées, qu'il estime être dû «aux monument historiques» ainsi qu'«aux enseignes commerciales», «au décor urbain» et «à la diversité». «L'attractivité des Champs-Elysées est restée intacte», se félicite-t-il.
Et les perspectives ne s'annoncent que plus réjouissantes à ses yeux, en vue de la tenue des Jeux Olympiques à Paris en 2024. En outre, «30 millions d'euros», comme il le rappelle, «vont être consacrés par Paris à des réparations, des embellissements, des améliorations des chaussées, des trottoirs, des bancs, des promenades réhabilitées pour être prêts pour accueillir les visiteurs du monde entier».
Mieux, «pas moins de 14 immeubles de l'avenue sont aujourd'hui en travaux, dont les deux tiers ont déjà trouvé un preneur», ajoute celui qui est également le secrétaire général de LVMH, dont le flaship historique est installé dans un immeuble de plus 1.800 m2 répartis sur 5 étages.
Un marché immobilier «optimiste» pour les prochaines années, qui marque également le retour des enseignes internationales. Parmi elles, le plus grand magasin mondial de Lacoste, un pop-up Netflix, Zara, Sandro ou encore The Kooples.