Invité de la Matinale de CNEWS ce lundi 4 juillet, le philosophe Alain Finkielkraut s’est montré inquiet de l’émergence de la Nupes, guidée par LFI et sa tête d’affiche Jean-Luc Mélenchon, après les dernières élections législatives.
«L’ère jupitérienne est close». Voici les mots choisis par Alain Finkielkraut pour décrire le paysage politique français après l’échec de LREM à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives en juin dernier.
Alors qu’un nouveau gouvernement doit être dévoilé dans les prochaines heures, Alain Finkielkraut a dressé un état des lieux clair des forces politiques en présence pour le chef d’État. «Les choses vont être difficile puisque la composition de l’Assemblée nationale ne correspond pas aux espoirs du président de la République. Il n’a obtenu qu’une majorité relative, le Rassemblement national est entré en force au Palais Bourbon et sous la direction de La France Insoumise, la gauche a repris des couleurs. C’est un paysage à mes yeux très inquiétant. Le président de la République sera obligé de gouverner autrement, avec des compromis. Comme le disent de nombreux commentateurs, "l’ère jupitérienne est close"», a assuré le philosophe.
L’homme de 73 ans a fait part de son inquiétude concernant la montée en puissance de la coalition de gauche appelée Nupes, qui a réalisé un très bon score lors du dernier scrutin législatif.
«Ce qui m’inquiète, c’est d’abord cette union de la gauche (la Nupes) car à la différence des précédents fronts populaires, elle ne se fait pas sous la direction de la gauche modérée mais sous la houlette, sous l’hégémonie même, de la gauche radicale. Une radicalité qui, en outre, n’est pas seulement anticapitaliste, elle n’est pas tant au service de la classe ouvrière qu’au service de ce que l’on appelle pudiquement les quartiers populaires», a estimé Alain Finkielkraut sur CNEWS.