Des milliers de personnes dont beaucoup de jeunes, ont participé ce samedi après-midi à la marche des Fiertés LGBTQ+ à Marseille (Bouches-du-Rhône) et à Toulouse (Haute-Garonne).
Défiler pour les droits et la visibilité des personnes LGBTQ+. Après le succès de l’édition parisienne, la marche des Fiertés est de retour ce samedi 2 juillet. Dans la cité phocéenne, une foule colorée de 12.000 personnes s’est emparée du quartier de la gare Saint-Charles avant de se diriger vers le Vieux-Port. Parmi eux, Jean-Louis Rougeron, relais LGBTQ+ d'Amnesty International, s'est inquiété auprès de l'AFP de la menace de ces droits en Ukraine suite à l'invasion russe.
Plus de 10.000 participants ont également dansé et applaudi des orateurs dans le centre ville de la ville rose. Sur la place du Capitole, ils ont été invité à «jouir sans entraves» et à lutter contre «la honte, l’ignorance, la violence» anti-LGBTQ+.
De la politique au milieu des arcs-en-ciel
«C’est avec les pédales qu’on avance», «Jésus a dit d’aimer tout le monde, je l’ai pris au mot», «bravo les lesbiennes»… Si les slogans ont pu être amusants ils n’en sont pas moins restés percutants. La marche des Fiertés revêt en effet un caractère politique qui lutte contre toutes formes de discriminations, y compris contre le racisme au sein des communautés LGBTQ+ ou la fétichisation des personnes transgenres.
«Il y a l’homophobie mais aussi le racisme. Et il y a encore beaucoup d’inégalités sociales et beaucoup d’agressions», a confié à l’AFP une jeune manifestante. Une seconde a déploré la méconnaissance des marches des Fiertés alternatives.
Car ces dernières années, outre les manifestations habituelles, des marches alternatives ont fait leur apparition, affichant des slogans et revendications souvent plus contestataires.
Fin mai, la Pride des banlieues avait ainsi rassemblé plus de 5.000 personnes à Saint-Denis pour défendre les droits des personnes LGBTQI+ résidants dans les quartiers populaires. Près de 50.000 manifestants se sont également retrouvées à Paris le 19 juin dernier, pour la «Pride radicale», anticapitaliste et anti-raciste.