Pour son premier jour à l’Assemblée nationale, la députée de la 3e circonscription du Rhône, Marie-Charlotte Garin, s’est affichée avec une robe symbolique. Portée par l'ancienne ministre Cécile Duflot dix ans plus tôt, le vêtement s'était retrouvé au cœur d’une polémique.
Un hommage sur fond de message politique. A l’occasion de l’ouverture de la nouvelle législature à l'Assemblée nationale mardi 28 juin, l’élue écologiste Marie-Charlotte Garin s’est présentée dans l’Hémicycle habillée d’une robe à motifs fleuris blanche et bleue. Cet habit porté en juillet 2012 par Cécile Duflot, alors ministre écologiste du Logement, avait valu à cette dernière des sifflets et des réflexions sexistes de la part de plusieurs députés.
«En tant que plus jeune élue écologiste, c’est tout un symbole de s’inscrire dans cette transmission-là. Cette robe montre que les violences sexistes et sexuelles ne s’arrêtent pas aux portes de l’Hémicycle et que cela va être notre responsabilité et notre combat de défendre la lutte pour le droit des femmes», a expliqué la députée de 26 ans sur La Chaîne Parlementaire.
Investie de cette mission de lutte pour le droit des femmes, Marie-Charlotte Garin, qui se revendique de la «génération climat», a ainsi demandé la démission du ministre Damien Abad accusé de tentative de viol.
Le «symbole du sexisme en politique»
Cécile Duflot aujourd’hui directrice générale de l’ONG Oxfam France, a quant à elle salué l’initiative de la jeune députée. «L’histoire des femmes se tricote entre générations», a-t-elle commenté sur Twitter.
Après le musée…. l’histoire des femmes se tricote entre générations. Bonne chance à la benjamine des députés écolos et à tous les parlementaires qui auront au cœur de leur action le combat pour l’égalité, la justice sociale et le climat.
& https://t.co/66zQONx0cV— Cécile Duflot (@CecileDuflot) June 28, 2022
Ledit vêtement, «symbole du sexisme en politique» selon l’ancienne ministre, avait été présenté au musée des Arts décoratifs de Paris en 2016 lors d'une exposition intitulée «Tenue correcte exigée, quand le vêtement fait scandale».