L'été approche et, selon un sondage CSA pour Cofidis, 63% des Français ont l'intention de partir en vacances. Avec le sentiment, pour la majorité, de devoir toutefois réduire le budget dédié.
Les vacances des Français sont-elles menacées par l'inflation, qui pèse sur leurs finances ? D'après un sondage de l'institut CSA pour Cofidis, publié ce mardi 21 juin, 63% des interrogés ont l'intention de partir malgré le contexte économique. Néanmoins, parmi ceux-là, 64% ont le sentiment de devoir se restreindre sur leur budget.
A noter que 23% des Français ont entièrement renoncé à un quelconque séjour cet été, quand 14% indiquent ne pas avoir pris de décision à ce sujet pour l'instant. La part de ceux qui sont certains de partir, à 63%, a augmenté d'un point par rapport à 2019. D'après les données, ils sont majoritairement des hommes (67%), âgé de 25 à 49 ans, CSP+ (76%) et habitant en Ile-de-France (76%).
En 2019, le budget moyen annoncé par ceux qui préparaient leurs vacances s'élevait à 1.765 euros, contre 1.641 euros cette année. Sachant que cette somme varie selon les catégories, à la hausse pour les Franciliens (2.099 euros), CSP+ (2.018 euros) et 65 ans et plus (1.930 euros). Mais à la baisse pour les CSP- (1.204 euros), 25-34 ans (1.197 euros) et 18-24 ans (1.141 euros).
Les 18-24 ans et les CSP- sont ceux qui vont le plus restreindre leur budget, à 77 et 68%. Dans le détail, 22% de ceux qui partent en vacances estiment avoir «beaucoup» réduit l'enveloppe dédiée, 42% «un peu», tandis que respectivement 28% et 8% d'entre eux disent ne pas avoir «vraiment» rogner sur leur budget, voire «pas du tout».
L'inflation désignée responsable
Parmi les postes de dépenses à réduire, les interrogés citent en premier lieu les achats plaisir et les souvenirs (59%), les restaurants, l'alimentation (56%) ainsi que les sorties, activités et loisirs (42%). Ils sont moins nombreux à envisager de se restreindre sur le nombre de nuitées (28%), le logement (25%) ou le transport. (17%).
Plus de la moitié (52%) de ces Français désignent l'inflation comme la principale responsable de l'amputation de leur budget vacances. Leurs finances ont été lourdement marquées par la hausse des prix, notamment ceux du carburant, de l'énergie et de l'alimentation. Certains font également référence à des imprévus survenus récemment (15%), à des dépenses importantes à venir (13%), à un manque d'épargne personnelle (10%) ou encore à un projet de vacances finalement trop coûteux (9%).
Pour financer les congés d'été, 45% des interrogés ont prévu de puiser dans le budget dédié aux dépenses courantes, 36% dans leur épargne. La possibilité de payer en plusieurs fois sans frais est également évoquée (5%), de même que l'idée de faire appel à la famille (5%) ou aux amis (2%). En dernier recours, une petite partie de ces Français n'exclut pas de contracter un crédit à la consommation (2%).
Sondage réalisé du 24 au 27 mai 2022, par questionnaire auto-administré en ligne et sur un échantillon national représentatif de 1.010 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.