Un incendie causé par un tir d'artillerie dans un important camp d'entraînement de l'armée française dans le Var a brûlé ce samedi 18 juin environ 600 hectares de végétation.
Un mauvais réglage de la mire. Près de 600 hectares de végétation ont brûlé ce samedi 18 juin après qu'un départ de feu a été déclenché par un tir d'artillerie dans un important camp d’entraînement de l’armée française dans le Var.
«C'est une zone qui est un désert végétalisé, il n'y a aucune menace pour qui que ce soit, à part les 2.500 moutons qui paissent dans cette zone et qui ont été mis à l'abri», avait précisé dans l'après-midi le capitaine Olivier Pécot des pompiers du Var.
«L'incendie est resté à l'intérieur du camp, les pompiers sont rassurants», a indiqué dans la soirée le sous-préfet de permanence Eric de Wispelaere. «Le camp militaire est à des dizaines de kilomètres des zones habitées», a-t-il souligné.
300 pompiers mobilisés
Au nord, le canyon du Verdon constitue une barrière naturelle pouvant stopper les flammes. L'incendie s'est séparé en deux, avec une langue de feu vers le Lac de Sainte-Croix sur la commune d'Aiguines et l'autre au Nord-Est de Canjuers, et «il est presque fixé», a ajouté le sous-préfet.
Au total, quelque 300 sapeurs-pompiers civils et militaires ont été engagés pour éteindre l'incendie qui s'est déclaré vers 9h. Plusieurs avions bombardiers d'eau ont également été déployés.
Ce n'est pas la première fois qu'un événement de ce type se produit dans le sud de la France. Aux portes de Marseille, en juillet 2009, un énorme incendie provoqué par des tirs d'entraînement avec des balles traçantes - munies d'un dispositif pyrotechnique-, s'était déclaré dans le camp militaire de Carpiagne, au-dessus des calanques. Le feu, qui avait parcouru quelque 1.300 hectares, s'était propagé dans les collines surplombant la deuxième ville de France, et n'avait été circonscrit qu'au bout de trois jours, faisant deux blessés.