Alors que la France vit un épisode de canicule exceptionnel, avec 12 départements placés en vigilance rouge ce jeudi 16 juin, certains sont tentés d’enfiler un short pour se rendre au travail dans les jours à venir. Mais est-ce autorisé ?
Face à une chaleur suffocante, certains pourraient penser que toutes les solutions sont bonnes pour trouver un peu de fraîcheur. Porter un short en fait partie, mais sur le lieu de travail qu'en est-il ? Concrètement, rien dans les textes de loi n’interdit formellement de dénuder ses jambes au bureau.
La tenue vestimentaire d'une personne relève de sa liberté individuelle. Cependant, la liberté de se vêtir à sa guise n'est pas pour autant considérée comme étant une liberté fondamentale au travail.
Cela signifie que chaque employeur peut règlementer le port d'une tenue, à condition qu’il puisse le justifier par la nature de la tâche à accomplir. Pour des raisons d'hygiène et de sécurité, c’est le cas par exemple des métiers du BTP, ou de ceux qui nécessitent un contact avec la clientèle, et où l'image de la société est en jeu.
Comme le stipule l'article L 1121-1 du Code du Travail : «Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché».
En ce qui concerne les autres professions n'exigeant aucune tenue spécifique «liée à l'intérêt de l'entreprise», chacun peut s'habiller comme il l'entend à condition seulement d'avoir une tenue propre et décente sur son lieu de travail. En résumé, short, mini-jupes et décolletés sont autorisés, tant que l'employeur considère que la tenue est appropriée, et qu'elle n'est pas susceptible de créer un trouble dans l’entreprise.
A noter que le salarié qui vient une fois dans une tenue ne respectant pas les directives de son entreprise, ne pourra se voir licencier. Cependant, le licenciement pourra être justifié si l'employé persiste malgré les injonctions de son employeur.