Il y a quelques mois des messages transphobes clamant que Brigitte Macron serait une femme transgenre ont été relayés sur les réseaux sociaux, conduisant l'épouse du président à saisir les tribunaux. Une première audience est programmée ce mercredi 15 juin au cours de laquelle deux femmes vont faire face à la justice.
Elles vont devoir s'expliquer. Les deux femmes suspectées d'avoir propagé des rumeurs transphobes à l’encontre de Brigitte Macron doivent faire face à la justice aujourd'hui.
Ce mercredi 15 juin, doit en effet se tenir la première audience sur le volet civil de l’affaire au tribunal de Paris. Une action au pénal, distincte, a également été enclenchée.
En cause, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ces derniers mois affirmant que Brigitte Macron serait une femme transgenre et que son prénom de naissance serait Jean-Michel. Le tout étant relayé abondamment sur Internet via le mot-dièse #JeanMichelTrogneux.
Une «médium» et une «journaliste indépendante»
Les deux femmes mises en cause dans cette affaire se présentent respectivement comme une «médium» et comme une «journaliste indépendante».
C’est cette dernière qui a donné un plus large retentissement à l’affaire en diffusant en décembre dernier sur la chaîne YouTube de la seconde des photos de Brigitte Macron et de sa famille.
La journaliste autoproclamée a également abordé le sujet dans un article publié à la mi-octobre dans une revue d’extrême droite.
Les trois enfants de Brigitte Macron ainsi que son frère, Jean-Michel Trogneux, se sont joints à cette assignation, notamment pour des faits d’atteinte à la vie privée, atteinte au droit de la personnalité et violation du droit à l’image.
Le couple présidentiel déjà visé par le passé
La première dame et son frère ont également porté plainte avec constitution de partie civile, à la fin du mois de janvier, pour diffamation, visant à obtenir cette fois un procès pénal dans ce dossier, mais la date de ce procès n'est pas encore connue.
Ce n’est par ailleurs pas la première fois que le couple présidentiel est visé par des rumeurs entremêlant genre et orientation sexuelle. Au moment de la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait dû démentir des allégations sur sa prétendue homosexualité et une supposée liaison avec l’ancien PDG de Radio France Mathieu Gallet.
Les Fake news à caractère transphobe ne sont du reste pas un phénomène nouveau. Plusieurs femmes politiques en ont déjà fait les frais comme l’ex-première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine, Kamala Harris, ou la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern.