Ce mardi 14 juin, le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a annoncé que la grande concertation autour de l'école débutera en septembre. Elle prendra la forme d'un «débat» et doit notamment «renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement».
Promise par Emmanuel Macron lors de sa campagne pour l'élection présidentielle, la grande concertation autour de l'école débutera «dès le mois de septembre» et durera jusqu'à fin 2022. Le ministre de l'Education, Pap Ndiaye, l'a lui-même annoncé ce mardi 14 juin, lors d'un point presse à l'issue du Conseil des ministres.
Décrivant une réforme qui se fera «dans la durée», il a indiqué qu'«il s'agira vraiment d'un débat, d'échanges décentralisés, dans l'ensemble des établissements scolaires». L'objectif est de faire en sorte que «les professeurs, les parents d'élèves, les personnels administratifs et de direction et d'autres acteurs de la vie locale puissent réfléchir sur leur école».
Pap Ndiaye a également insisté sur le fait que la «revalorisation des professeurs, engagée sur la seconde partie du précédent quinquennat», sera poursuivie. Elle fera «l'objet d'une concertation», de même que «la revalorisation à venir dans le cadre du pacte avec les enseignants».
Le ministère souhaite ainsi «renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement et mieux reconnaître l'engagement de chacune et chacun des professeurs, mais aussi repenser les dynamiques et les évolutions de carrière».
Le «contexte délicat» de la rentrée
D'ici là, la rentrée de septembre «intervient dans un contexte délicat de recrutement de professeurs, en raison d'une baisse d'attractivité de certains concours enseignants», a reconnu le ministre. Pour accueillir les 12,2 millions d'élèves attendus dans les meilleures conditions possibles, il faut donc «penser à des réponses structurelles».
Selon Pap Ndiaye, cela «passe par des rémunérations meilleures, des conditions de travail meilleures, et par un regard fin sur les évolutions de carrière». Dans l'immédiat, et pour faire face aux urgences, «nous faisons appel à des enseignants contractuels, dont la part demeure très modeste avec 1% dans le premier degré et 8% dans le second degré», a-t-il précisé.
Plaidant pour «une école pleinement inclusive», le ministre de l'Education a en outre annoncé «la création de 4.000 équivalents temps plein supplémentaires d'accompagnants d'enfants en situation de handicap».
Afin de se tenir prêts pour septembre, une «cellule de rentrée» sera «activée dès le 22 août dans chaque rectorat». Pour la cinquième année consécutive, la priorité sera donnée à l'école primaire, ce qui se traduira notamment «par une amélioration du taux d'encadrement des élèves». Concrètement, cela signifie que le nombre moyen d'enfants par classe «diminuera encore à la rentrée prochaine», après être passé de 23 à 21,8 entre 2017 et 2021.