Pierre Ménès sera finalement jugé le 8 mars 2023 à Paris pour des agressions sexuelles qu'il conteste vigoureusement. Ainsi en a décidé la justice ce mercredi.
Pierre Ménès devra attendre avant d'être jugé. Alors que le journaliste comparaissait ce mercredi à Paris à la suite de plusieurs accusations d'agressions sexuelles, qu'il conteste, le tribunal a ordonné le renvoi de son procès au 8 mars 2023.
Le tribunal ordonne le renvoi et décide de calibrer la prochaine audience sur 4 heures pour laisser le temps de visionner des vidéos #Menes @CNEWS
— Noémie Schulz (@noemieschulz) June 8, 2022
A l'issue du match PSG-Nantes du 20 novembre dernier, une hôtesse du Parc des Princes avait signalé à la police des faits d'agression sexuelle dont Pierre Ménès serait responsable, sans porter plainte.
Selon nos confrères du Parisien, il aurait touché la poitrine de cette femme. Placé en garde à vue le 9 décembre et remis en liberté le soir-même, il avait démenti ces accusations.
Une autre plainte en 2018
Pierre Ménès, qui avait quitté Canal+ après la diffusion au printemps 2021 d'un documentaire sur le sexisme dans les rédactions, est aussi convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris pour répondre de l'affaire dite «Nike».
Dans un article publié en mars 2021, Mediapart avait indiqué que l'ancien chroniqueur avait fait l'objet d'une plainte pour «agression sexuelle» déposée en octobre 2018 par une employée d'un magasin parisien de l'équipementier sportif.
D'après le site d'investigation, cette plainte avait été classée sans suite le 17 janvier 2019 après un rappel à la loi par le parquet de Paris, une orientation pénale qui peut être révisée en cas de faits nouveaux.
«Mon client est tout à fait serein, concernant des faits qui ne sont pas du tout caractérisés, et nous démontrerons la calomnie qui a porté atteinte à l'honneur et à la considération de Pierre Ménès», a déclaré à l'AFP son avocat, Arash Derambarsh.
Concernant l'agression sexuelle dont il est accusé au Parc des princes, l'avocat avait dit en décembre disposer de «six témoignages qui dédouanent Pierre Ménès».
Il n'y a dans ce dossier «ni plainte, ni preuve, ni victime, ni le début du commencement de la moindre photo, vidéo ou témoignage», fait valoir le conseil, parlant d'«aberration juridique».