A seulement quelques jours du premier tour des élections législatives, les Français ne semblent pas s'intéresser au scrutin. La rédaction de CNEWS est allée à leur rencontre.
Un sondage BVA pour RTL, paru vendredi dernier, met en avant que seulement 38% des Français suivent la campagne des élections législatives de 2022. Les électeurs se désintéressent une nouvelle fois des urnes.
«Moi je vais voter au premier tour mais au second je ne pourrai pas je serai en vacances», confie une femme. Pour d'autres, c'est le travail qui empêche le vote. «Nous sommes en concert, donc nous travaillons et nous ne pourrons pas être présents à nos bureaux de vote», explique un homme.
Brigitte est retraitée, elle ne croit plus en la politique depuis longtemps mais ira tout de même voter. Son candidat ? Celui qui défendra le plus le pouvoir d'achat.
De son côté, Raphaël s'était engagé lors de la dernière présidentielle et ne ratera pas le rendez-vous des législatives. Il explique : «C’est important d’avoir des députés qui vous ressemblent, des députés qui portent la voix de notre territoire à l’Assemblée.»
Les élections législatives face à l'abstention
Lors des cinq dernières élections législatives, la part de l'abstention a peu à peu augmenté pour finalement dépasser les 50% au niveau national en 2017. En 1997, cette dernière n'atteignait que 32,08% au premier tour et plongeait à 28,92% au second.
A compter de ces élections de 1997, l'abstention lors des élections législatives n'a cessé d'augmenter passant progressivement à 35,58% au premier tour de 2002 pour atteindre 39,56% en 2007, 42,78% en 2012 et enfin 51,30% en 2017
Le constat reste le même pour les seconds tours des élections : 39,68% d'abstention en 2002, puis 40,01% en 2007, 44,66% en 2012 et enfin 57,36% en 2017, actuel record d'abstention pour des législatives. Le désintérêt des Français pour le scrutin de 2022 pourrait faire une nouvelle fois chuter la participation.
Les Français ne pouvant pas se rendre aux urnes les 12 et 19 juin prochains peuvent donner procuration à un proche. La démarche reste la même que pour l'élection présidentielle.