Invitée ce mardi sur CNEWS suite aux incidents survenus samedi aux abords du stade de France, une supportrice du Real Madrid a témoigné sur les violences qu'elle a pu observer.
«Lors du premier trajet en RER, nous avons été victimes d'une tentative de vol. Ils ont essayé de voler le portefeuille de mon frère», a témoigné Maria Camarero supportrice du Real Madrid présente au stade de France samedi soir lors de la finale de la Ligue des champions opposant son club à Liverpool.
Arrivés en avance, il aura fallu aux deux Espagnols plus d'une heure et demie pour pénétrer dans le stade de France. «Pendant le match il n’y a pas eu de problème. C’est à la sortie que nous nous sommes retrouvés comme dans un entonnoir avec peu d’espace pour marcher et nous devions marcher sur une passerelle», a poursuivi la supportrice.
Une passerelle sur laquelle, les supporteurs ont mis près de 20 minutes à traverser. «J’avoue que j’ai eu peur que la passerelle ne cède», confie Maria Camarero.
Une angoisse permanente jusqu'à 2h30 du matin
Une fois sortis de l'enceinte, les deux Espagnols prennent la décision de s'éloigner du stade de France pour trouver plus facilement un taxi et quitter Saint-Denis. «On a marché pendant une heure et demie avec un sentiment d’insécurité terrible. J’ai eu vraiment très peur je ne me suis jamais sentie comme ça, je me suis sentie comme si j’étais dans le Bronx» se souvient la supportrice.
Cette dernière poursuit : «On regardait s’il y avait des endroits ouverts pour s’y réfugier. C’est à ce moment-là que mon frère et moi avons décidé de retourner vers le stade (...) Nous sommes arrivés à un hôtel proche du stade, il y avait beaucoup de supporteurs comme nous qui ne savaient pas quoi faire mais on se sentait en lieu sûr.»
Il faudra attendre 2h30 du matin pour que Maria Camarero et son frère trouvent une solution et quitte enfin les abords du stade de France. «un homme est arrivé et nous a proposé de nous emmener à Charles de Gaulle. On était désespéré, on ne voyait pas la façon de sortir de là donc nous avons décidé de partir avec lui. On a payé 100 euros et nous sommes partis à l’aéroport.»