Un rassemblement de soutien aux équipes du Lido est prévu ce samedi 28 mai sur les Champs-Elysées (8e), alors que la plupart des salariés du célèbre cabaret parisien risquent d'être licenciés.
«La CGT Spectacle appelle l’ensemble des salariés du spectacle d'Ile-de-France et les publics attachés au Lido à les soutenir en se joignant à eux», a communiqué l'organisation syndicale, invitant tous ceux qui le souhaitent à venir soutenir les salariés du Lido, lors d'un rassemblement organisé ce samedi 28 mai, à 17h, devant le célèbre cabaret parisien.
SAMEDI 28 MAI 2022 17H : RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX SALARIÉ·ES DU LIDO !
116 bis avenue des Champs Élysée 75008 paris
La CGT Spectacle appelle l’ensemble des salarié·e·s du spectacle d'Ile-de-France et les publics attachés au Lido à les soutenir en se joignant à elles et eux ! pic.twitter.com/x4JoUQCLo5— CGT SPECTACLE (@cgt_spectacle) May 25, 2022
Une centaine de postes supprimés
Soudés, l'ensemble des salariés du Lido se battent pour sauvegarder leurs emplois, mais surtout pour faire part de leur mécontentement après avoir appris mi-mai que leur cabaret tel qu'il existait depuis 1946 pourrait laisser place à une salle de «spectacles musicaux», selon la volonté de son nouvel actionnaire.
Le 12 mai dernier, la direction du groupe hôtelier Accor a en effet présenté un «projet de réorganisation», qui prévoit notamment la «refonte du modèle de dîner-spectacle». Refonte qui se traduira par la disparition de la troupe permanente, avec une centaine de postes permanents supprimés, «principalement au sein des services salle et artistique».
«au profit d’une simple salle de spectacle»
Dans une pétition lancée sur change.org et déjà signée par près de 53.000 personnes à ce jour, les salariés appellent donc Accor à repenser «la sauvegarde des savoir-faire et des métiers qui font le succès de cette maison [...] un art qui fait rayonner le patrimoine français à travers le monde».
«Nous ne pouvons pas voir les Bluebell Girls et leurs revues parisiennes disparaître avec l’ensemble des équipes au profit d’une simple salle de spectacle qui pourrait proposer de banales comédies musicales», écrivent-ils encore.
Aujourd'hui, le Lido emploie 73 personnes en salle, 40 artistes, 15 habilleuses, 10 machinistes, 9 techniciens, 8 employés administratifs et 4 couturières. Soit environ 160 personnes dont l'immense majorité – tout le monde excepté quelques machinistes et techniciens – va être licenciée.
Si les négociations liées aux ruptures de contrat sont déjà ouvertes, le poids de l'immense groupe hôtelier Accor pourrait rapidement faire plier les plus indécis. Et les choses pourraient aller très vite, alors que la fin de la procédure est prévue pour le vendredi 12 août prochain.