A l'occasion du remaniement du gouvernement ce jeudi 11 janvier, Amélie Oudéa-Castéra a été nommée à la tête d'un «super ministère» de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.
Un portefeuille ministériel, largement étendu. Alors que plusieurs noms étaient évoqués pour remplacer Gabriel Attal, devenu Premier ministre, pour l'Education nationale, c'est finalement Amélie Oudéa-Castéra qui a été choisie.
Cette dernière a été placée à la tête d'un ministère élargi, comprenant l'Education nationale, la Jeunesse, les Sports et les Jeux olympiques de Paris 2024.
D'importants défis à l'Education
Au sein de son nouveau ministère, Amélie Oudéa-Castéra aura pour objectif de «bâtir une nation sportive». Une promesse de campagne d'Emmanuel Macron qui se traduit par la mise en place des 30 minutes de sport obligatoire par jour à l'école.
En tant que ministre de l’Education nationale, elle aura aussi la lourde tâche de poursuivre le travail commencé par Gabriel Attal lorsqu’il était rue de Grenelle. Lors de sa passation de pouvoir, le Premier ministre avait indiqué emmener «la cause de l’école à Matignon».
La nouvelle ministre devrait ainsi poursuivre le travail contre le harcèlement scolaire, grande cause du précédent gouvernement mené par Elisabeth Borne. Le «choc des savoirs», plan dévoilé par Gabriel Attal en décembre dernier visant à «élever le niveau de l’école» fera également partie de ses principales missions.
Cette stratégie, priorité de la rentrée 2024, se traduit par une refonte des programmes scolaires, la mise en place de groupes de niveaux au collège en maths et en français, mais aussi sur le retour du redoublement, dont le dernier mot reviendra aux professeurs.
Une ancienne joueuse de Tennis
Âgée de 44 ans, Amélie Oudéa-Castéra est une ancienne joueuse de tennis. Celle-ci est surnommée «AOC». Elle a disputé, par le passé, trois demi-finales de Grand Chelem en juniors dans les années 1990. En 1992, elle a, par ailleurs, remporté l’Orange Bowl, ce qui correspond au championnat du monde chez les jeunes.
Malgré ces résultats, Amélie Oudéa-Castéra, qui fait partie de la génération Amélie Mauresmo, n’a pas eu le succès escompté et elle a mis un terme à sa carrière en juin 1996, dès l’âge de 18 ans seulement. Un an plus tôt, elle avait pourtant réussi à atteindre la 251e place au classement WTA.
UNE VIE liée au sport
Après avoir quitté le monde du tennis, Amélie Oudéa-Castéra a été admise au concours de SciencesPo Paris avec la moyenne de 16,96. L’ancienne tenniswoman a enchaîné par la suite, avec l’Essec, une maîtrise de droit puis l’ENA. C’est là, qu’elle a croisé le chemin d’Emmanuel Macron au sein de la promotion Léopold Sédar Senghor.
Une fois son diplôme acquis, Amélie Oudéa-Castéra a entamé une carrière en tant qu’auditrice financière à la Cour des comptes avant de poursuivre sa carrière dans le privé.
L’ex-espoir du tennis français a occupé à chaque fois, des postes à responsabilités en lien avec le marketing, le digital ainsi qu’à la transformation numérique.
Malgré sa carrière professionnelle, le sport est resté ancré dans l’esprit d’Amélie Oudéa-Castéra. En 2016, elle a créé l’association «Rénovons le sport français», qui est destinée à être un mouvement citoyen «dont l’objet social est de contribuer à la modernisation du modèle sportif français» en termes de gouvernance, de politiques sportives ou d’économie.
En 2018, elle a été sollicitée afin de diriger l’Agence Nationale du Sport qui était alors présidée par Jean Castex, mais elle a refusé. Le 5 mars 2021, elle a été nommée directrice générale de la Fédération Française de Tennis.