À Nantes, une plainte a été déposée contre la députée LREM Anne-France Brunet pour violences et harcèlement sur son ancienne assistance parlementaire.
Ce mardi 2 mai, Camille Jaffrelo, ancienne collaboratrice d'Anne-France Brunet et aujourd'hui chargée de communication du groupe de distribution et de production d'énergie GazelEnergie a déposé une plainte contre la députée LREM de Loire-Atlantique.
Les faits remontent à 2018 et s'étendent du mois de février à juillet. Dans sa plainte, l'ancienne collaboratrice décrit des coups de téléphone incessants sur son téléphone personnel, des jours de travail non payés et aussi plusieurs humiliations en public.
«Ma cliente Camille Jaffrelo, s'est inscrite dans un long processus de management forcé des équipes comme une personne avant elle et une autre après elle. Tout va bien dans un premier temps, puis la personne est dénigrée, isolée et n'a plus de travail, ce qui est caractéristique du harcèlement» a indiqué son avocat Me Philippe Blanchetier.
Camille Jaffrelo, âgé de 22 ans à l'époque avait été engagée en CDD par la députée en parallèle de ses études de commerce.
«À l'époque, Mme Jaffrelo était toute jeune, relativement impressionnable et impressionnée, il a fallu qu'elle sorte de la vie politique pour accéder à un niveau de conscience qui lui permette de signaler les faits» rajoute son avocat.
La jeune femme aurait même déjà déposé une main courante en 2018 à la suite d'une scène de violences le jour de la fin de son CDD.
La collaboratrice aurait été «précipitée contre un poteau dans la permanence de la députée» et se serait «fait écraser le pied qui aurait occasionné la fracture d'un os du pied du pied constatée par certificat médical»
La députée nie les faits
Contacté par l'AFP, Anne-France Brunet dément les propos et la plainte de son ancienne assistante parlementaire et toute forme de violence vis-à-vis de Camille Jaffrelo.
«Je peux vous assurer que je ne suis ni violente ni ne harcèle mes collaborateurs, tout cela est complètement faux» a-t-elle déclaré.
Joint par l'AFP, le procureur de la République de Nantes a déclaré qu'il n'avait pas encore reçu la plainte de la jeune femme de 26 ans.