Ecologistes et Insoumis sont parvenus à trouver un accord. Ils mèneront donc une campagne en commun pour les législatives, sous la bannière «Nouvelle union populaire écologique et sociale».
Dans l’attente de voir les socialistes et les communistes se rattacher à cette alliance, et alors que l’accord doit être entériné par les militants en fin de semaine avant d’être définitivement validé, les premiers éléments de l’entente ont été dévoilés.
L’écologie et le social comme points de rencontre
Idéologiquement, d’abord, la motion adoptée par le conseil fédéral d’EELV avance que de nombreux points «de convergence» ont été actés entre le parti et LFI. Le texte indique que «la sortie du nucléaire», la baisse de «65% de gaz à effet de serre d’ici à 2030» et le «100% renouvelable» comme objectif énergétique font partie du programme commun.
L’augmentation du Smic à 1.400 euros, la retraite pour tous à 60 ans et la hausse des pensions sont également défendus. De même que la planification écologique, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté. Des points qui n’étaient de toute façon pas sujets à crispation entre les deux camps.
De la nuance concernant l’Europe
En revanche, sur la question de l’Europe, dont la désobéissance à certains traités a été affichée comme un fondement essentiel des revendications de La France insoumise, EELV a cherché à nuancer. Ce non-respect des textes, qualifié d’«éventuel», ne pourrait se réaliser que «sur les aspects budgétaires ou économique». Il est par ailleurs précisé que la coalition EELV-LFI «ne peut avoir pour politique ni la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique».
Il semble que le passage à la 6e République (Assemblée Constituante, régime parlementaire, président avec moins de pouvoir), mesure phare des Insoumis, ait été accepté par les écolos.
En revanche, rien n’a filtré, pour le moment, concernant des aspects plus sociétaux du programme, comme la vision de la laïcité ou la sécurité. Des thèmes plus sensibles et qui pourraient surtout rebuter les socialistes et les communistes, qu’EELV et LFI veulent intégrer dans leur coalition.
Une centaine d’investitures pour EELV
Autre aspect important de cet accord, la répartition des candidatures à travers le pays a aussi été entérinée. Une centaine de circonscriptions (sur 577) auraient ainsi été réservées aux écologistes, selon Le Figaro. Certaines têtes d’affiche du parti, comme le secrétaire national Julien Bayou ou Sandrine Rousseau, auraient reçu l’engagement de ne pas être inquiétées là où ils souhaitent se présenter.