En déplacement dans les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron s'est rendu au marché de Barbazan-Debat aux portes de Tarbes. Interrogé sur les prochaines législatives, le chef de l'Etat réélu s'est notamment exprimé sur les alliances à gauche.
«Rien ne me choque», a-t-il réagi sur CNEWS au sujet d'une possible alliance entre le Parti socialiste et la France insoumise. «Mais il faut de la clarté, il faut dire la vérité aux gens», a-t-il ajouté.
«La question de savoir si vous êtes pour ou contre l'Europe, c'est une vraie question», a-t-il déclaré, en allusion aux positions eurosceptiques du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Selon le président, une alliance entre PS et LFI serait contre-nature. «La carpe, ce n'est pas le lapin, comme dit le proverbe français». Une façon de dire que cette union est, selon lui et si elle se fait, très mal assortie.
négociations en pause entre LFI et PS
En vue d'une alliance avec la France insoumise, le PS a souscrit dans les grandes lignes aux «marqueurs» du programme de Jean-Luc Mélenchon : augmentation du Smic à 1.400 euros nets par mois, retraite à 60 ans, planification écologique, abrogation de la loi El Khomri (réformant le code du travail), VIe République...
Mais des divergences subsistent : sur la désobéissance aux traités européens prônée par LFI, sur la laïcité ou encore sur le soutien à accorder à l'Ukraine que le PS veut «plein et entier».
Ce vendredi, le PS a suspendu les négociations avec le parti de Jean-Luc Mélenchon. Le parti à la rose demande la «garantie» que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon «rompe avec toute logique hégémonique.» «Nous souhaitons parvenir à un accord de toute la gauche et des écologistes (...), mais pour y parvenir cela suppose une vraie logique partagée», explique le PS, dans un message adressé à tous les premiers secrétaires de fédérations.