Réélu pour un second mandat, Emmanuel Macron a été officiellement investi nouveau président de la République, ce samedi matin au Palais de l'Élysée.
La cérémonie de «réinvestiture» a été, toutefois, réduite au minimum avec 450 invités, étant donné qu’il n’y a pas eu de passation des pouvoirs.
«Si le Président de la République est reconduit dans ses fonctions, comme en 1988 et en 2002, la cérémonie d'investiture est en effet réduite au minimum», ont fait savoir les sages.
Comme le veut la tradition, la cérémonie de «réinvestiture» s'est déroulé dans la salle des fêtes du palais de l'Elysée, laquelle avait été entièrement rénovée en 2019. Le Président réélu y est entré à 11h, accompagné des présidents des deux Assemblées, Richard Ferrand pour l’Assemblée nationale et Gérard Larcher pour le Sénat, ainsi que le Premier ministre sortant Jean Castex.
Suivant le protocole, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, a lu la décision de proclamation des résultats définitifs de l’élection avant que le chef de l’Etat n’en signe le procès-verbal.
Cette fois, le grand chancelier de la Légion d’Honneur n'a pas remis pas les insignes de Grand-Croix au président fraîchement réélu car il les a déjà reçu en 2017. Néanmoins, le grand maître de la Légion d’honneur sur lequel figurent tous les noms des présidents de la République depuis Vincent Auriol lui a été présenté.
Puis, Emmanuel Macron a prononcé le traditionnel discours d’investiture. Celui-ci a porté sur le rayonnement de la France en Europe et dans le monde. Le président a appelé à la «cohésion nationale» et fixé son cap pour les cinq années à venir.
À l’issue, une revue des troupes a eu lieu dans les jardins de l’Élysée où Emmanuel Macron a reçu les honneurs militaires et a rendu hommage au drapeau français au son de l’hymne national, «La Marseillaise», joué par l'orchestre de la garde républicaine. Enfin, 21 coups de canon ont été tirés depuis les Invalides pour signer la fin de la cérémonie.
Un cas de figure déjà connu
Dans l'histoire de la Ve République, ce n’est pas la première fois que les Français assistent à une cérémonie de «réinvestiture».
En effet, en 1988, François Mitterrand avait remporté l’élection présidentielle pour la deuxième fois.
Lors de sa cérémonie de «réinvestiture», le président socialiste avait passé en revue la garde républicaine dans le jardin de l’Élysée. Dans son discours d’investiture, il avait insisté sur l’importance de la «cohésion nationale».
Âgé de 79 ans et affaibli par la maladie, François Mitterrand avait cédé sa place à Jacques Chirac le 17 mai 1995. Celui qui était son rival en 1988 a ensuite remporté l’élection présidentielle aux dépens de Lionel Jospin.
Après un premier septennat réussi, les Français votent de nouveau pour Jacques Chirac pour un second mandat consécutif. Il s'agira cette fois d'un quinquennat.
La cérémonie de «réinvestiture» de Jacques Chirac avait eu lieu le jeudi 16 mai 2002 à 16h30 au Palais de l’Élysée. Ce jour-là, le président du Conseil constitutionnel avait proclamé les résultats définitifs des deux tours de l’élection présidentielle, qui se sont tenus le 21 avril et le 5 mai 2002. Ensuite, un grand collier de l’Ordre lui avait été présenté par le général Jean-Philippe Douin, grand chancelier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.
À l’issue de cette présentation, Jacques Chirac avait prononcé un discours en faisant de la cohésion nationale sa priorité. Il avait ensuite reçu les honneurs militaires rendus par la compagnie d’honneur du 1er régiment d’infanterie de la Garde républicaine dans les jardins du palais présidentiel. Et là encore, le jour de la cérémonie, 21 coups de canon avaient été tirés.