Consciente de l'enjeu que représentent les élections législatives – organisées les 12 et 19 juin prochains – l'écologiste Sandrine Rousseau appelle à former une «coalition» avec les Insoumis et le reste des partis de gauche, afin de ne «pas rater» ce qui a été «loupé à la présidentielle».
«L'enseignement principal de ce premier tour est que l'électorat de gauche et écologiste voulait le rassemblement. C'est cette marche-là qui a été ratée», a ainsi expliqué Sandrine Rousseau dans le JDD ce dimanche 24 avril.
Les électeurs voulaient «des idées rassemblées»
L'ex-candidate à la primaire EELV pour la présidentielle regrette en effet que son parti, celui de Jean-Luc Mélenchon et les autres partis de gauche n'aient pas réussi à s'accorder sur un programme commun : «dans la tête des électeurs de gauche, aucun candidat n'est parfait. Mais ils voulaient un programme ambitieux et un collectif qui montrait la force de nos idées rassemblées», a-t-elle estimé.
Et d'assurer : «alors que Jean- Luc Mélenchon s'envolait dans les sondages et faisait naître un espoir à gauche, je n'ai pas compris qu'on passe notre temps à lui taper dessus. Le résultat est un gâchis collectif : Jean-Luc Mélenchon n'arrive pas au second tour et nous, nous n'atteignons pas les 5 %. C'est du perdant-perdant».
Un échec que Sandrine Rousseau ne veut surtout pas reproduire pour les législatives. «Ne ratons pas ce qu'on a loupé à la présidentielle. Construisons un collectif avec une diversité qui fera sa force», a-t-elle appelé de ses vœux ce dimanche, plaidant pour «une coalition avec un programme de gouvernement».
«Il y a une telle colère dans le pays et une telle attente qu'il est très possible que les législatives soient le moment d'un retournement et le début d'une autre histoire», a ajouté la secrétaire nationale adjointe d'Europe Ecologie Les Verts, estimant que Jean-Luc Mélenchon avait «une responsabilité historique» à cet égard.
«Remplissons l'Assemblée, marchons vers Matignon», a-t-elle conclu, souhaitant que «la société civile, les militants, les activistes soient présents en masse pendant la campagne et qu'ils puissent entrer à l'Assemblée».