C'est officiel. Les infirmiers pourront désormais administrer tous les vaccins prévus à partir de 16 ans «sans prescription médicale préalable» dès dimanche 24 avril, selon une série de textes parus ce samedi au Journal officiel. En parallèle, ces textes étendent également les prérogatives des pharmaciens et des sages-femmes.
Cela fait écho à l'avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), présenté il y a trois mois. Le gouvernement a donc validé l'extension des «compétences vaccinales» pour ces trois professions, qui ont fait leurs preuves durant l'épidémie de Covid-19.
Cette décision bénéficie en premier lieu aux infirmiers, désormais «habilités à administrer, sans prescription médicale préalable» les vaccins contre quinze maladies: grippe, rage, diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, pneumocoque, hépatites (A et B), méningocoques (A, B, C, Y et W).
Les pharmaciens sont eux aussi «autorisés à administrer» la même liste de vaccins à la même population de 16 ans et plus, mais toujours sur présentation d'une ordonnance médicale.
Ce feu vert est espéré d'ici à l'automne, sachant que les pharmaciens ont négocié récemment des honoraires de 7,50 à 9,60 euros par vaccin injecté, qui seront remboursés par la Sécurité sociale à compter d'octobre.
Par ailleurs, l'éventail des vaccins que les sages-femmes peuvent «prescrire et pratiquer» chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et les «personnes qui vivent régulièrement dans leur entourage» est aligné sur les mêmes pathologies.