Pour Emmanuel Macron, ce 24 avril 2022 marque le jour de sa seconde victoire à l’élection présidentielle. Si cette fois-ci il célèbre son mandat au Champ-de-Mars, il y a cinq ans c’est au Louvre qu’il avait choisi de rassembler ses soutiens.
Une célébration dont la mise en scène aura marqué les esprits et fait parler d’elle. Tout commence le dimanche 7 mai 2017. Emmanuel Macron, l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande, est élu président de la République avec près de 66% des voix. Celui qui est à présent chef d’Etat rejoint alors ses proches et soutiens au Louvre à Paris.
Une soirée de victoire qui débute par une longue marche solitaire de trois minutes. Une déambulation qui n’est pas sans rappeler le choix de François Mitterrand en 1981. Le président socialiste, fraîchement élu, avait alors remonté seul le chemin jusqu’à l’estrade placée devant le Panthéon.
Autre clin d’œil à Mitterrand, le choix de la musique. C’est l’Ode à la joie de Beethoven qui retentit durant sa marche vers le podium. Un choix qui n’est pas un simple hommage à un président de gauche mais également une référence à l’attachement du jeune président à l’Union européenne, le morceau étant son hymne officiel.
Dernier symbole fort, la présence de la pyramide du Louvre dans le dos du nouveau chef d'Etat. Un monument presque aussi célèbre que la Tour Eiffel et qui, par hasard ou non, est une nouvelle référence aux années Mitterrand. En effet, l'édifice de verre et de métal, qui pèse près de 200 tonnes, avait été commandé par le président socialiste en 1983.
Le choix du Champ-de-Mars une revanche sur 2017
Pour célébrer son second mandat, Emmanuel Macron s’exprimera aux pieds de la Dame de fer du côté Champ-de-Mars, et pour le président de la République c’est une deuxième réussite. En 2017, c’est dans ce lieu emblématique qu’il voulait prononcer son discours de victoire. Cependant, la mairie de Paris lui avait refusé l’accès au lieu, le forçant ainsi à se rabattre sur le Louvre.
Cette fois-ci, Emmanuel Macron a reçu un avis positif de la part du premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire. Cependant, l’équipe de campagne du président avait prévu un plan B en cas de refus ou de problème technique, les Invalides.