Une erreur administrative a fait de la vie de Jean-Claude Laprie un cauchemar. Déclaré mort à tort en mars dernier, cet habitant de Piégut-Pluviers, en Dordogne, n’a plus le droit à sa pension de retraite, ni à une couverture sociale.
C’est la femme de Jean-Claude Laprie qui a découvert le pot aux roses. Alors qu’elle faisait ses comptes, cette dernière a confié à France 3 avoir remarqué que la pension de retraite de son mari n’avait pas été versée. Quelques jours plus tard, elle s’est aperçue que la carte vitale de son époux avait été désactivée.
En contactant sa banque, Madame Laprie a alors appris que l’agence avait reçu «une demande de confirmation de décès» de son mari. Pour Jean-Claude, le principal concerné, cette annonce a eu l’effet d’un «tsunami».
La piste d’un homonyme
Devant cette situation ubuesque, l’épouse de Jean-Claude a décidé d’enquêter pour découvrir la vérité. Après s’être rappelée que son mari s’était fait dérober ses papiers d’identité, elle s’est lancée sur la piste d’un éventuel homonyme qui aurait pu décéder récemment.
Les recherches se sont avérées concluantes. En effet, un autre Jean-Claude Laprie est décédé le 2 mars dernier près de Bazas, en Gironde.
Devant cette erreur, la femme a fait établir un certificat de vie et l’a envoyé par courrier recommandé à la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), la CPAM et à la retraite complémentaire.
De son côté, la Carsat a confirmé «une erreur» et s’est engagée à régulariser le dossier de Jean-Claude.
Le comble de l’histoire : si Jean-Claude a été déclaré mort pour plusieurs administrations, il a malgré tout reçu sa carte d’électeur pour l’élection présidentielle.