Noël au balcon, Pâques au tison… Le fameux proverbe, s’il ne repose sur aucune base scientifique, se vérifie-t-il dans la réalité ?
La formule sous-entend que si la météo est plutôt douce à Noël, les températures risquent de bien se rafraîchir pour la période de Pâques. La fin de l’année 2021 a été marquée dans des températures plutôt douces, avec +1 degré par rapport aux normales de saison, et l’ensoleillement a aussi été supérieur à la moyenne. Noël 2021 se classe parmi les plus doux depuis le début des relevés.
Cependant, le proverbe ne semble pas se vérifier cette année puisque, malgré un hiver doux, la météo pour le week-end de Pâques s’est avérée plutôt estivale, grâce à un anticyclone. Selon Météo France, les températures ont dépassé les 25 degrés dans l’Hérault et le Var, et à l’échelle nationale, les 22 degrés ont été atteints, soit 6 degrés de plus que la normale d’un mois d’avril.
Des records mensuels ont étés battus ce samedi
(Tmax provisoires à 17h) :
St-Chamas (13) : 29.1°C
Montarnaud (34) : 29.1°C
Taurinya (66) : 23.9°C
A noter une après-midi très chaude à Brest : 23.9°C : +11°C / normales !
ploumanach (22)#observationsparticipatives pic.twitter.com/yKsAAlqb66— Météo-France (@meteofrance) April 16, 2022
Dimanche, bien que la journée soit restée encore plutôt ensoleillée, les températures ont commencé à baisser. Ce lundi, la baisse de la chaleur continue avec l’arrivée d’une perturbation dans l’ouest du pays.
Le proverbe ne se vérifie donc pas cette année, même si par le passé, des hivers doux ont été suivis par un printemps bien plus frais. Météo France note par exemple «un Noël 2012 très doux (5 degrés au-dessus des normales à l'échelle nationale*), le week-end de Pâques 2013 avait été très frais, avec une température inférieure aux normales de près de 4 degrés le dimanche 31 mars et le lundi 1er avril.»
Le service météorologique explique sur son site que, de manière générale, les prévisions sont complexes à établir au printemps, considérée comme une saison «intermédiaire». «À cette époque, l'atmosphère "hésite", subit des influences multiples et souvent contraires, entre les résidus d'air froid de l'hiver, l'air chaud qui pousse par le sud depuis les latitudes subtropicales, les évolutions saisonnières.»