Depuis lundi, un nouveau nuage de sable à la couleur ocre recouvre une grande partie du territoire français. Si son importance est moindre par rapport à l’épisode de mars dernier, certains spécialistes affirment qu’il faudrait s’attendre à la multiplication de ce phénomène météorologique.
En l’espace d’un mois, c’est déjà la troisième fois qu’un tel nuage touche la France. Rien d’anormal à première vue. Sur la Chaîne Météo, le météorologue Gilles Matricon explique : «C’est un phénomène naturel qui se produit de plus en plus fréquemment au fil des années. Aux périodes froides liées à la plongée d’air polaire succèdent des épisodes de douceur provoqués par la remontée d’air saharien».
Voici les concentrations actuelles de poussières de #sable du #Sahara en France. C'est entre les Pyrénées et le Nord qu'elles sont les plus importantes, bien qu'elles restent modérées comparativement à l'épisode de la mi-mars. (via @meteofrance) pic.twitter.com/l920hMUUkM
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) April 12, 2022
En d’autres termes, ces dépressions de l’Atlantique descendent jusqu’au Maghreb, et provoquent la remontée de cet air chaud du Sahara parfois chargé de sable, qui permet dans le même temps une hausse des températures. Ces poussières sont récurrentes, particulièrement à la fin de l’hiver et au début du printemps.
Réchauffement climatique
Le réchauffement climatique ne peut être ignoré dans ce phénomène. Dans le Parisien, le spécialiste Paul Marquis faisait état de remontées d’air du Sahara sur la France induites par des dépressions qui passent très près du Maghreb, un phénomène de plus en plus présent. Conséquences : des remontées d’air chaud et de poussières plus régulières.
Mais pas que. Ces nuages de sable sont aussi synonymes de mauvaise qualité de l’air. Cela joue un rôle dans certains écosystèmes comme les plantes ou les océans en raison des minéraux qu’ils transportent.