La pétition lancée pour inciter Jean Castex à voter par procuration lors du second tour de l'élection présidentielle, ce dimanche 24 avril, a récolté 35.000 signatures. Ils demandent ainsi au Premier ministre «de faire cet effort de sobriété évident à l'aune de l'urgence climatique».
Lors du premier tour, le 10 avril dernier, le Premier ministre avait choqué une partie de la population en utilisant un jet privé pour se rendre dans son bureau de vote, situé à Prades (Pyrénées-Orientales). Il était resté deux heures sur place avant de rentrer à Paris. Avec cet aller-retour, il avait rejeté «près de 5 tonnes de CO2, soit autant qu'un Français en six mois !», ont dénoncé le collectif de citoyens à l'origine de la pétition.
Celui-ci avait donc demandé à Jean Castex de «renoncer à l'avion pour aller voter les 24 avril, 12 et 19 juin», dates des élections présidentielle et législatives. A la place, il demande au chef du gouvernement de «prendre le train» ou de «faire une procuration».
«L'urgence climatique demande à chacun de faire des efforts, et un Premier ministre ne doit pas être exempté de ces efforts», avait assèné le collectif.
Jean Castex se défend
Concernant ce vol, le Premier ministre s'était exprimé sur cette polémique au micro de RTL ce 12 avril, affirmant «qu'il avait utilisé les règles habituelles». «Le Premier ministre doit être à Paris très vite s'il y a le moindre problème», s'est-il justifié.
Ses déclarations n'avaient pas convaincu le collectif de citoyens. «Si votre fonction vous impose de pouvoir revenir rapidement à Paris et vous empêche de prendre le train (...), pourquoi ne pas prendre un avion de ligne, qui émet 10 à 20 fois moins que votre avion privé ? Ou bien pourquoi ne pas faire une procuration à un de vos proches habitant à Prades ?», avaient-ils observé.
Le collectif avait également cité le dernier rapport alarmant du GIEC, selon lequel certaines conséquences du réchauffement climatique sont déjà irréversibles. Les scientifiques prédisent l'extinction de 3 à 14% des espèces terrestres, une augmentation des maladies et des morts prématurées et de plus en plus de personnes exposées au risque d'inondations. Une action immédiate est nécessaire pour que la Terre reste vivable. «Dans ces conditions, chaque geste compte (...) le 24 avril, 12 et 19 juin, faites une procuration !», écrit le collectif.