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Présidentielle 2022 : quel avenir pour Anne Hidalgo ?

Anne Hidalgo ne recueille qu'à peine 2% des voix.[THOMAS COEX / AFP]

Battue au premier tour de l'élection présidentielle avec 1,8% des voix, Anne Hidalgo enregistre le pire score de l'histoire du Parti socialiste. Un fiasco annoncé qui pose la question de l'avenir de la maire de Paris.

Anne Hidalgo n'aura finalement pas su relever son parti, mis à mal par la déroute de Benoît Hamon en 2017 (6,36% des voix) et pris en tenaille entre la France insoumise et la République en marche.

Après une campagne fantomatique plombée par les sondages, la candidate arrive en 9e position, derrière Jean Lassalle et Fabien Roussel.

Au sein du PS, de nombreux cadres n'ont pas attendu les résultats du premier tour pour critiquer la candidate, un élu socialiste confiant même au Parisien qu'il existait «un problème Hidalgo».

Reconstruire la gauche

Malgré son échec, la maire de Paris souhaiterait prendre toute sa part dans la reconstruction du Parti socialiste.

En témoigne sa participation à un dîner secret révélé par Le Monde, auquel étaient invités l'ancien président François Hollande, les maires de Lille et Nantes Martine Aubry et Johanna Rolland, ainsi que la présidente de la région Occitanie Carole Delga.

Sans en avertir Olivier Faure, premier secrétaire du PS, les convives auraient ainsi réfléchi à la fondation d'un «nouveau mouvement social-démocrate qui dépasserait largement le PS».

Hidalgo fragilisée à Paris ?

Se pose également la question du devenir d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Après une campagne en forme de parcours du combattant, beaucoup se demandent dans quel état d'esprit va revenir l'édile. Comment garder la tête d'une métropole mondiale après avoir subi un tel revers ? Peut-elle concilier le chantier de la reconstruction de la gauche avec son travail de maire ? Autant de questions qui pourraient la fragiliser.

D'autant qu'en son absence, la donne pourrait avoir changé. Le temps de la campagne, Anne Hidalgo a en effet laissé les manettes de la ville à son premier adjoint Emmanuel Grégoire, vu par beaucoup comme son potentiel successeur. Or, en l'espace de quelques mois, le numéro 2 de la capitale aurait pris du galon. «Il est devenu très fort et a très bien géré l’intendance. Il ressort de ces quelques mois comme étant meilleur que la Reine Maire et surtout moins impulsif», a confié au Parisien un conseiller écologiste. Au sein de l'exécutif parisien, certains s'interrogent : saura-t-il revenir dans l'ombre d'Anne Hidalgo ?

En attendant, l'opposition est en embuscade. Dans un entretien au Figaro, le 21 mars, Rachida Dati anticipait une «crise de légitimité profonde à la mairie de Paris» en cas de déroute au premier tour. «Face à un tel rejet, Anne Hidalgo ne pourra plus diriger l’une des plus grandes métropoles d’Europe», attaquait la patronne du groupe Changer Paris.

Réélue pour un second mandat en 2020, Anne Hidalgo doit théoriquement rester à la tête de la capitale jusqu'en 2026, date des prochaines élections municipales.

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