En direct
A suivre

Présidentielle 2022 : quelle serait la première mesure d'Anne Hidalgo à l'Elysée ?

Candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo avait marqué les esprits avec sa première annonce : le doublement des salaires des professeurs. Outre ce vœu emblématique, quelle serait sa première mesure si elle est élue le 24 avril prochain ? Une «loi d'urgence» pour les jeunes.

«Ma première mesure concernera les questions relatives au pouvoir d'achat et aux salaires», avait-elle annoncé il y a quelques mois à Ouest France, expliquant vouloir «ouvrir une très grande négociation interprofessionnelle et par branche pour permettre aux salariés de notre pays mais aussi à ceux de la fonction publique de remonter le niveau des salaires qui est très faible».

Une «question sociale» qui est selon elle l'un des principaux sujets de la campagne présidentielle, «avec l'inflation qui arrive», «avec la difficulté à vivre de son travail». La candidate socialiste avait également avancé la question du salaire des femmes encore «20 % inférieur à celui des hommes», d'après ses dires.

Un revenu minimum jeunesse

Autre priorité : le pouvoir d'achat des jeunes. Si elle est élue, Anne Hidalgo a en effet affiné son discours, et souhaite adressé sa «première mesure après l'élection» aux jeunes, à qui elle promet «une loi d'urgence», en plus du revenu minimum jeunesse de 564 euros par mois sous condition de ressources et de la dotation de 5.000 euros qu'elle entend offrir à chaque Français à ses 18 ans pour «financer des projets professionnels et personnels».

La candidate, qui occupe le poste de maire de Paris depuis plus de 8 ans, avait estimé dans le JDD début avril qu'«avec une inflation à 4,5 points et [...] entre la crise du Covid et la guerre en Ukraine», «nous ne pouvons pas faire peser [sur les jeunes] tout le coût des crises que nous traversons».

Parmi les grands principes de cette loi, elle propose «la gratuité totale des frais d'inscription pour tous les étudiants», qui s'inscrivent en «études supérieures publiques», et ce, «dès la rentrée 2022» et «sans condition de ressources». Quitte à ce que l'Etat compense. Les frais de contribution à la vie étudiante seront aussi exonérés. Soit «500 millions d’euros par an», selon elle.

Et alors que les jeunes ont durement souffert durant la crise sanitaire et parfois même eu de la peine à se nourrir, Anne Hidalgo souhaite aussi «instaurer le repas à 1 euro dans les Crous» et «revaloriser de 10 % les aides personnalisées au logement (APL) et les bourses d'études au 1er octobre».

Des nouvelles dépenses jusqu'à 3 milliards d’euros net par an, qu'elle veut financer «en élargissant l’assiette de calcul de l’impôt sur les grandes fortunes et en ajoutant une taxation sur les "super profits" des multinationales», tout en faisant revenir «tout l'argent de l'optimisation fiscale, qui s'apparente à de la fraude, en revoyant l'ensemble de ces dispositifs».

Créditée autour de 2 % des intentions de vote pour cette élection présidentielle, alors même qu'elle a été réélue à Paris en 2020 avec 48,5 % des voix, devant Rachida Dati (34,3 %) et Agnès Buzyn (13 %), Anne Hidalgo annonce un dernier coup de pouce pour les jeunes, déjà mis en place dans la capitale : «la gratuité des transports du quotidien».

Une mesure qui lui tient donc à cœur et qu'elle propose de mettre en place dès le 1er juillet 2022 et pour tous les jeunes de moins de 26 ans. Et l'estimation ne lui fait même pas peur : «2 milliards d'euros en année pleine».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités