A l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril prochain, certains candidats ont d’ores et déjà annoncé leur première mesure s’ils parvenaient à l’Elysée. C’est le cas de Marine Le Pen, candidate pour le Rassemblement national.
Lors de son passage dans l’émission «Demandez le programme» sur CNEWS, Marine Le Pen avait estimé que «la France n’était plus une terre d’immigration». Lors de sa prise de parole, elle avait lancé un signal. «Si vous souhaitez venir en France, vous devez vous soumettre aux règles. Si vous ne le faites pas, vous repartirez immédiatement chez vous».
De ce fait, si elle parvient à devenir la première présidente de la République, Marine Le Pen souhaiterait engager un «referendum sur l’immigration».
Une modification de la Constitution sera proposée aux Français, ce qui impliquerait la possibilité d’intégrer des dispositions dans la loi, ce que le droit actuel interdit.
Une vaste série de mesures
Ce projet de loi référendaire en matière d’immigration et de statuts étrangers contient notamment l’impossibilité de régulariser un étranger en situation irrégulière, sauf cas exceptionnels. Mais aussi «la poursuite et la condamnation les personnes qui apportent une aide directe ou indirecte aux étrangers qui tentent d’entrer illégalement sur le territoire».
Le droit du sol sera supprimé, tandis que la transmission de la nationalité française «ne sera, pour l’essentiel, possible que par filiation». L’acquisition automatique de la nationalité française par mariage «prendra fin» et la naturalisation sera «encadrée par des conditions très strictes».
Des mesures qui accompagneraient une politique basée sur la priorité nationale pour l’accès à l’emploi et au logement. De plus, les prestations sociales seraient réservées aux Français ou aux personnes ayant travaillé 5 ans.
Après avoir perdu bon nombre de ses soutiens au début de sa campagne, Marine Le Pen est en constante progression dans les sondages depuis plusieurs semaines.
Selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, la candidate du Rassemblement National serait créditée de 22% d’intentions de vote le 10 avril prochain, date du premier tour. Un score qui se rapproche de celui du président candidat Emmanuel Macron, estimé à 27% des voix.