Invitée ce matin dans la matinale de CNEWS, Nathalie Arthaud, candidate Lutte Ouvrière à l'élection présidentielle, est revenue sur les aides selon elle «insuffisantes» de l'État concernant les énergies, notamment le prix du carburant.
«Les travailleurs ne demandent pas la charité», a dénoncé la candidate Lutte Ouvrière. Qui a rétorqué, lorsque Laurence Ferrari a évoqué les aides annoncées par l'Etat (chèques énergie, prix du gaz gelés, coup de pouce de 18 centimes par litre de carburant), que ces dernières étaient «insuffisantes».
«Ils travaillent du matin au soir, ils portent la société», a jugé Nathalie Arthaud, citant notamment les aides à domiciles ou les ouvriers de l’agroalimentaire. «Ils veulent pouvoir vivre dignement de leur salaire.»
#Macron qui ose déclarer "je ne me résoudrai jamais à ce que l'on puisse faire des économies au détriment des Français les plus précaires, les plus modestes, tandis que d'autres fraudent, c'est injuste"
Il a fait l'école du rire capitaliste !#MacronArena #presidentielles2022— Nathalie Arthaud (@n_arthaud) April 2, 2022
Quant aux soignants, ultra-investis durant la pandémie et désormais laissés pour compte, «on ne peut pas leur demander de se débrouiller. Qu’est-ce que c’est que cette société ?», s’est-elle interrogée.
Les spéculateurs dans le viseur
Au micro de Laurence Ferrari, la candidate à la présidentielle a également dénoncé également le rôle des spéculateurs, qui impactent directement les prix de l’essence, du blé ou encore du pétrole.
«J’accuse tous ces spéculateurs en cols blancs, du haut de leur marché de Chicago ou de Londres», a clamé Nathalie Arthaud. «Ils ne sont pas à Moscou, mais ce sont aussi des criminels.»
«On tue autant en semant la misère et en affamant les peuples qu’avec des bombes», a-t-elle estimé. «Ils savent qu’en faisant bondir les prix, ils vont affamer des centaines de milliers de femmes et d’hommes, en Égypte, au Maghreb, en Inde...»
La candidate LO s’était déjà démarquée pour ses prises de position concernant la guerre en Ukraine.
Interrogée sur franceinfo en mars dernier, elle avait notamment plaidé : «je ne marche absolument pas dans cette manipulation grossière consistant à faire croire que le camp occidental serait la blanche colombe.»