Jugé en appel à la cour de Douai (Hauts-de-France), le beau-père de Yanis, Julien Masson, a vu sa peine initiale s'alourdir de trois ans, ce vendredi 1 avril.
Le petit garçon avait été retrouvé en 2017 allongé près du cabanon insalubre d'Aire-sur-La-Lys (Pas-de-Calais) où sa mère et son beau-père avaient pour habitude de passer le week-end.
Condamné une première fois en 2020 à 25 ans de prison, Julien Masson avait fait appel de sa condamnation. La justice a finalement allongé sa peine à 28 ans. Pendant cinq jours, Julien Masson n’a cessé de nier la plupart des coups portés sur l’enfant ainsi que la baignade imposée dans un canal en plein mois de février.
Un déni total
Pour rappel, Yanis, alors âgé de 5 ans, s’était fait punir par son beau-père, Julien Masson, dans la nuit du 5 au 6 février 2017, pour avoir uriné dans son lit. Selon l’enquête, ils ont quitté le cabanon vers minuit. Julien Masson a alors suivi le petit à vélo pendant plusieurs kilomètres. Ce dernier a ensuite été immergé dans le canal où il a reçu plusieurs coups violents dont un fatal à la tête. Le beau-père a avoué avoir frappé l’enfant, mais a insisté sur le fait qu’il n’avait pas l’intention de le tuer.
Son conseil, Me Stéphane Daquo, déclarait à ce propos : «Il a peu évolué dans ses déclarations: il a besoin de s'inventer une histoire pour ne pas s'effondrer» rapporte l'AFP.
Me Philippe Broyart, avocat d'une association partie civile, a ajouté : «À partir du moment où il a contesté le moindre élément à charge, il est difficile de le croire quand il parle de ses intentions».
La mère de Yanis, Emilie Inglard, avait été condamnée à quatre ans (dont deux avec sursis) lors du procès de 2020, pour non-empêchement de crime. Elle n’a pas fait appel.