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Emmanuel Macron en Charente-Maritime pour défendre son bilan environnemental

Emmanuel Macron lors du One Ocean Summit, un sommet consacré à la protection des océans, le 11 février à Brest. [LUDOVIC MARIN / POOL / AFP]

Emmanuel Macron se rend ce jeudi à Fouras (Charente-Maritime) pour défendre son bilan environnemental et présenter son projet de transition écologique.

Le choix du lieu n'est pas le fruit du hasard. La commune de Fouras va recevoir des financements de l'Etat pour dépolluer le site du Pré-Magnou, une ancienne décharge désormais enfouie dont les déchets menacent de se déverser dans l’océan. 

L'occasion pour Emmanuel Macron de défendre sa politique de lutte contre la pollution des océans, dévoilée en février dernier à l'occasion du «One Ocean Summit».

Le président candidat devrait également présenter son projet environnemental et détailler les mesures clés de son programme : la construction de six centrales nucléaires de nouvelle génération, la multiplication par 10 de la puissance solaire française, l’implantation de 50 parcs éoliens en mer d’ici à 2050 ou encore le conditionnement de la rémunération des dirigeants des grandes entreprises au respect des objectifs environnementaux et sociaux.

Un bilan contrasté

Emmanuel Macron devra aussi se défendre face aux critiques, alors que l'opposition écologiste et de gauche tacle son bilan. Sortie avortée du glyphosate, trop lente baisse des émissions de gaz à effet de serre, application jugée trop partielle des mesures issues de la Convention citoyenne sur le Climat... Les griefs sont nombreux.

«Ces cinq dernières années ont permis la réduction de 12% des émissions de CO2 de la France (...) Le quinquennat a acté la fermeture des dernières centrales à charbon du pays mais a aussi ouvert la voie à une sortie du tout jetable avec l’interdiction de nombreux plastiques à usage unique et de la destruction des stocks de produits neufs invendus», argumente de son côté l'équipe de campagne du candidat en amont de sa venue à Fouras.

Hasard du calendrier (ou pas), le déplacement d'Emmanuel Macron coïncide avec une échéance encombrante pour le gouvernement.

Le gouvernement mis au pied du mur par le conseil d'état

Saisi par Grande-Synthe, commune du littoral du Nord qui s'estime menacée par la montée du niveau de la mer, le Conseil d'Etat avait donné en juillet dernier neuf mois au gouvernement pour «prendre toutes mesures utiles» afin de ramener les émissions de gaz à effet de serre à un niveau compatible avec les objectifs de la France en la matière, soit une baisse de 40% d'ici à 2030 par rapport à 1990.

Le gouvernement avait donc jusqu'au 31 mars 2022 pour atteindre un objectif que le Conseil d'Etat jugeait «pas atteignable» si «de nouvelles mesures» n'étaient pas adoptées «rapidement».

Le gouvernement n'est pas légalement tenu de justifier de ses actions, le Conseil pouvant examiner de son propre chef la situation, précise l'AFP. Une fois les actions du gouvernement étudiées, le Conseil d'Etat pourra rouvrir l'instruction du dossier et convoquer une nouvelle audience entre les parties. Le tout devrait durer plusieurs mois.

Dans le cadre d'une autre action judiciaire baptisée «l'Affaire du siècle», l'Etat avait été sommé par la justice de «réparer» d'ici au 31 décembre 2022 les conséquences de ses engagements non tenus en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

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