Eric Zemmour a tenu un meeting à Metz (Lorraine) ce vendredi 18 mars, le dernier avant son grand rassemblement prévu le 27 mars prochain au Trocadéro à Paris. L'occasion pour le candidat de Reconquête à l'élection présidentielle de s'attaquer à sa principale adversaire Marine Le Pen et de décliner certaines mesures fortes de son programme.
«Voici venu le temps de l’ultime chevauchée, voici venu le temps de l’audacieuse épopée qui va nous permettre de sauver la France», a ainsi lancé Eric Zemmour à la foule de 4.000 fidèles rassemblés devant lui, avant de retracer «les grandes étapes» de sa campagne et les raisons de sa candidature.
A ce sujet, le candidat de la Reconquête a assuré avoir regardé autour de lui pour voir «si un homme ou une femme politique avait assez de courage, de compétence ou de sincérité pour vaincre la fatalité française».
«Mais je n’ai vu personne», a-t-il taclé, estimant que le match Emmanuel Macron et Marine Le Pen «était joué d'avance».
Une ennemie nommée «Marine»
S'en prenant directement à la candidate du Rassemblement National, alors que celle-ci le devance dans les sondages, Eric Zemmour a estimé que Marine Le Pen «ne peut pas gagner [la présidentielle, ndlr] et ne le pourra jamais». Et de fustiger : «elle a perdu en 2012, elle a perdu en 2017, elle perdra en 2022, en 2027 et en 2032. Nous en avons assez de ces défaites ! Nous ne voulons plus perdre !».
Jugeant «être devenu le centre de gravité de l’élection» en imposant ses «convictions», Eric Zemmour a ensuite plaidé pour «l'Union des droites et des patriotes», invitant tous ceux qui avait «cru au Front national puis au Rassemblement national» à le rejoindre. «Cela s’appelle l’union des droites ! C’est notre stratégie pour atteindre notre seul objectif : gagner l’élection présidentielle pour sauver la France», leur a-t-il dit.
«je tire les leçons de chaque conversation»
L'ancien éditorialiste a ensuite énuméré différentes histoires racontées par toutes ces personnes rencontrées sur le terrain durant sa campagne. Des anecdotes qui lui ont permis, à l'écouter, de construire un programme au plus près des préoccupations des Français. «De chacun d’eux, de chaque conversation, de chaque visite, je tire les leçons pour l’avenir de notre pays», a-til expliqué encore.
Eric Zemmour a ainsi dit vouloir «porter le budget des Armées à 70 milliards d'euros» et en «finir avec le zèle sur les réglementations infernales de l’Union européenne» pour les agriculteurs. Il a sonné aussi «la fin du laxisme judiciaire» et plaidé pour «l’expulsion des délinquants étrangers».
Il a également promis «d'embaucher 40.000 personnels hospitaliers sur tout le territoire», «d'augmenter de 10 % le salaire de nos infirmiers et aides-soignants à domicile» ou encore «de redonner à nos régions leur dignité [...] de la Bretagne à la Corse». «Je respecterai leur terroir, leur identité et leur histoire», a-t-il ajouté, rappelant l'actualité des tensions que connaît l'Ile de Beauté.
«J’ai toujours pensé que notre urgence était de mettre fin à l’immigration et de rétablir la sécurité dans nos rues. Ce tour de France me l’a confirmé», a affirmé le candidat à vingt-trois jours du premier tour de la présidentielle, entendant rendre à la France «son identité, sa puissance, sa prospérité, sa sécurité et sa liberté».
«Pendant trois semaines, nous allons convaincre, rassembler, bousculer et surprendre [...] Je sais que je serai la grande surprise de cette élection, comme vous, je me prépare à porter l’espérance de la majorité silencieuse», a-t-il finalement conclu.