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Une campagne pour demander l’arrêt total de la castration des porcelets

L'ONG a proposé deux alternatives afin de mettre un terme à la castration des porcelets dans sa globalité. [GERARD JULIEN / AFP]

«Je ne veux plus être castrééé», une déclaration choc de l’ONG de protection mondiale des animaux de la ferme Welfarm pour dénoncer la castration des porcelets, même avec anesthésie et analgésie.

En effet, si depuis le 1er janvier 2022 les animaux ne peuvent plus être castrés à vif, l’ONG milite pour un arrêt total de la castration chirurgicale.

La castration est pratiquée sur les porcelets afin d’obtenir une viande plus grasse, et prévenir l’apparition de «l’odeur de verrat», odeur désagréable lors de la première cuisson pour une minorité de mâles entiers (moins de 3% des carcasses).

Une méthode rejetée par Welfarm qui dénonce «une méthode stressante qui entraîne de vives douleurs chez l’animal, à la fois pendant et après l’opération, et parfois pendant plusieurs jours».

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Deux alternatives

Que ce soit dans cette campagne, comme dans les autres, Welfarm se veut être une force de dénonciations et de propositions. De ce fait, l’ONG est favorable au développement de l’élevage de «mâles entiers».

Une méthode plus saine, qui ne «manipule pas le porc» et qui est déjà largement utilisée au Royaume-Uni, en Irlande, en Grèce, en Espagne ou encore au Portugal. En 2019, la France comptait, 2,8 millions de mâles entiers.

De plus, certaines études ont déterminé que «l’odeur de verrat», responsable en partie de la castration des porcelets, pouvait être fortement atténuée en agissant sur «l’environnement et l’alimentation des animaux».

Welfarm proposerait également la mise en place de mesures de détection des carcasses odorantes sur la chaîne d’abattage.

Autre solution proposée : l’immunocastration. Il s’agirait «d’un vaccin qui retarde la puberté des porcs» et par conséquent «les empêche de développer l’odeur de verrat».

Elle consiste ainsi à injecter un antigène qui génère un anticorps bloquant temporairement l’hormone qui déclenche la puberté. Cette méthode serait «simple à réaliser et éviterait toute intervention chirurgicale».

De plus, l’immunocastration «éviterait le stress, l’affaiblissement de la santé des animaux et les infections liés à la présence de plaie», qui impliquent des traitements antibiotiques.

Le «Castra-Score» 

Dans une volonté de dialogue avec les différents acteurs de la filière, Welfarm a établi sur son site stopcastration.fr un classement des enseignes et marques engagées contre la castration physique des porcelets. 

Ce «Castra-Score» se base ainsi sur 4 critères : l'engagement, l'approvisionnement, le positionnement et les actions. 

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