Depuis ce mardi, dans plusieurs villes de France, le ciel s’est teinté d’une couleur jaune-orangé dans raison d’une concentration importante de sable du Sahara dans l’air. Un phénomène qui n’est pas rare, mais qui devrait tout même durer plusieurs jours.
Si ces épisodes de poussières du Sahara sont relativement courants en cette période de l’année, les météorologues affirment que celui qui sévit actuellement en France est étonnamment long : «Il est en assez remarquable d’avoir un épisode aussi long. Il devrait en effet traverser la France de mardi à vendredi», a indiqué Météo France sur son site. Les services météorologiques français ont indiqué à l’AFP que cet épisode devrait être visible jusqu’à jeudi.
Ces nuages de sable venus d'Espagne étaient particulièrement concentrés mardi et mercredi dans l’ouest de la France, et devraient continuer de s’estomper en fin de semaine.
Selon les modélisations de Météo France, la concentration de sable dans l'air sera encore importante jeudi. Il faudra attendre des précipitations pour que les poussières désertiques descendent sur le sol et laissent des dépôts de sable.
Mise à jour du 16 mars pour les prévisions de poussières désertiques #SaharanDust #Sahara par notre modèle #MOCAGE @meteofrance : la métropole sera encore largement concernée mercredi et jeudi, avec des dépôts secs ou humides à attendre un peu partout. pic.twitter.com/uvq3zRsg9c
— Vincent Guidard (@vincentguidard) March 16, 2022
Le phénomène a été particulièrement bien observé à Bordeaux ou encore à La Rochelle ou Nantes, avant de migrer vers le nord de l’Hexagone. Ces nuages de poussière ont mené à des scènes plutôt inattendues : dans les Pyrénées, les vacanciers ont pu skier ou faire du snowboard sur des pistes recouvertes de sable.
Pistes de ski recouvertes de sable à Piau Engaly, dans les Pyrénnées. Crédit : BASTIEN ARBERET / AFP
Plusieurs épisodes de «ciels jaunes» avaient déjà eu lieu l’année dernière. Selon Météo France, il ne faut pas cependant conclure à une augmentation de la fréquence de ces événements : «C’est un phénomène connu des régions méditerranéennes, moins dans les régions plus septentrionales, et sa médiatisation accrue ce mois-ci n’implique pas une multiplication des phénomènes», a indiqué l’institut de météorologie.