Un nouveau grand oral pour les candidats à la présidentielle. Aujourd'hui, mardi 15 mars, tous les prétendants à l'Elysée - sauf Emmanuel Macron - feront un passage par le Beffroi de Montrouge, près de Paris, pour parler «libertés locales» devant plusieurs centaines d'élus.
Face à eux, seront en effet rassemblés des élus de tous les échelons réunis par l'AMF (l'Association des maires de France), Régions de France (l'institution représentante des régions) et l'ADF (l'Assemblée des départements de France).
Lors de cette rencontre, les candidats présenteront ainsi leur projet concernant les trois niveaux de collectivités locales et s’exprimeront sur les grandes orientations qu'ils comptent prendre à leur sujet.
Dès 10h et pour toute la journée, se succéderont donc le matin : Fabien Roussel (PCF), Jean Lassalle (Résistons), Marine Le Pen (RN), Philippe Poutou (NPA) et Anne Hidalgo (PS). Puis, dans l'après-midi, Nathalie Arthaud (LO), Valérie Pécresse (LR), Yannick Jadot (EELV), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Eric Zemmour (Reconquête) et Jean-Luc Mélenchon (LFI). Chaque candidat sera auditionné pendant trente minutes.
En amont de ce grand oral, David Lisnard, le président de l’AMF, fera, lui, une intervention sous forme d'introduction vers 9h30.
Un président-candidat absent
Emmanuel Macron sera à coup sûr considéré comme le grand absent de l'événement. Le président de la République, désormais officiellement candidat à sa réélection, s'est pourtant appliqué, tout au long du quinquennat, à traiter les maires et les élus avec soin.
Le 17 novembre dernier, pour la première fois depuis la crise sanitaire, il avait ainsi reçu à l'Elysée plusieurs centaines de maires, en déplacement alors à Paris pour se réunir en congrès. Cela deux ans après une soirée informelle qui s'était également tenue au palais présidentiel.
Mais après le Covid-19, c'est désormais la guerre en Ukraine qui mobilise presque à temps plein l'agenda d'Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat est d'ailleurs attendu à Angers, dans le Maine-et-Loire, cet après-midi même pour visiter un centre accueillant des réfugiés ukrainiens.
Plus que jamais dans le «en même temps», le président n'en oublie pas pour autant ses prérogatives de candidat. Il doit justement présenter son programme après-demain, jeudi, lors d'une grande conférence de presse.